Ségolène Royal et le PS
Décidément, les réconciliations ne durent jamais très longtemps en politique, et singulièrement lorsque les intérêts des uns et des autres sont en jeu. Ce qui s’est passé ce week end à Montpellier vient de le prouver une nouvelle fois.
Mais croyait vraiment à une réconciliation Aubry-Royel ? personne, pas même les militants appelés à célébrer l’entente enfin retrouvée. Le fait est que Me Royal veut devenir présidente de la République, ou, à tout le moins, se représenter en 2012 contre M. Nicolas Sarkozy, tandis que Me Aubry et les cadres du PS ne veulent pas en entendre parler… L’affaire est donc insoluble et toutes les tentatives de régler ce conflit ne seront que des manœuvres destinées à égarer ou à chloroformer l’adversaire et ou l’opinion publique.
Ségolène Royal et le PS
Décidément, les réconciliations ne durent jamais très longtemps en politique, et singulièrement lorsque les intérêts des uns et des autres sont en jeu. Ce qui s’est passé ce week end à Montpellier vient de le prouver une nouvelle fois.
Mais croyait vraiment à une réconciliation Aubry-Royel ? personne, pas même les militants appelés à célébrer l’entente enfin retrouvée. Le fait est que Me Royal veut devenir présidente de la République, ou, à tout le moins, se représenter en 2012 contre M. Nicolas Sarkozy, tandis que Me Aubry et les cadres du PS ne veulent pas en entendre parler… L’affaire est donc insoluble et toutes les tentatives de régler ce conflit ne seront que des manœuvres destinées à égarer ou à chloroformer l’adversaire et ou l’opinion publique.
Mais dans le sud de la France, Me Royal a franchi un nouveau car, comme dans la logique interne à tout mouvement, celui-ci finit toujours par s’accélérer : l’ancienne candidate appelle désormais à dépasser le PS, devenu une sorte de tabouret sur lequel on s’est dressé et qui ne sert plus à rien lorsqu’on a atteint l’étage supérieur. On imagine sans difficulté l’impression que cette déclaration a produit sur le PS.
Cet embrouillamini demeurera inextricable tant que les uns et les autres ne se seront pas rendus à l’évidence : il n’y a plus un, mais des PS. Je n’insinue pas que les intéressés ne le savent pas, tout au contraire, ils ne le savent que trop bien. Mais nul n’ose franchir le pas car quitter le PS, c’est se priver d’apports financiers considérables et d’un incomparable réseau de relais et de soutiens. Songez que tous les conseils régionaux, hormis l’Alsace, sont contrôlés par la gauche et donc par le PS…
Mais ce qui est plus grave et renforce encore plus cette impression de décomposition (que l’on me pardonne la dureté du mot, c’est la description de la situation qui l’impose), c’est ce trop plein d’ambitions démesurées pour les prochaines élections présidentielles= la direction actuelle du PS croyaiy désamorcer la crise et gagner du répit en proclamant la tenue prochaine de primaires et voilà que cette mesure excite au lieu d’apaiser puisque les personnalités les plus inattendues se mettent sur les rangs.
Que faire ? Ce n’est pas à moi de la dire. Mais une évidence incontournable nous regarde dans le blanc des yeux : il n’y a plus un seul, mais des PS qui ne peuvent plus vivre ensemble sous le même toit, à l’instar d’un couple qui ne s’entend plus mais continue de faire maison commune tout en faisant chambre à part.