Mais qui se cache donc derrière le dernier attentat sanglant de Bagdad ?
L’attentat de Bagdad, l’un des plus meurtriers dans la capitale irakienne, n’est pas le fait d’un amateur ni d’un petit groupe isolé. Il a nécessité une puissante logistique, une préparation minutieuse et des exécutants déterminés. Toutes choses qui laissent supposer l’assistance d’un Etat et de ses services spéciaux. Et dans un tel cas, tous les regards se tournent vers un voisin chiite de l’Irak qui s’est servi d’un autre puissant relais dans la région.
Ce n’est plus un attentat de sunnites contre des chi’ites ni l’inverse, ce qui était visé n’était autre que l’Etat irakien en personne, dans ses bâtiments les plus représentatifs.
Questions : l’Irak chi’ite ne demande pas mieux que de s’entendre avec ses voisins, chiites ou sunnites. Il a même donné des gages par la voix de son Premier Ministre. Alors, que s’est-il passé ? Y a-t-il un changement de cap en coulisses ? L’Irak a-t-il cédé aux pressions de son puissant allié et protecteur américain qui aurait besoin du ciel irakien pour s’en prendre au fameux voisin qui se trouve être en délicatesse avec l’ensemble de la communauté internationale ? Bien malin qui nous le dira…
Si les USA et Israël préparent une action contre ce fameux pays et que le ciel irakien doit être utilisé pour y parvenir, on s’expliquerait mieux l’identité des commanditaires de l’attentat… Et dans ce cas, on peut aussi imaginer un prolongement logique de cette ignominie : voulant fixer et alourdir les USA en Irak, l’Iran aurait favorisé cet attentat pour que l’ennemi américain n’ait pas les mains libres et qu’il ne puisse guère s’occuper de ce qui se passe ailleurs. Le plus grave est que, si cette hypothèse est la bonne, les mêmes difficultés risquent de se produire aussi en Afghanistan…
Si toutes ces hypothèses devaient s’avérer, on pourrai dire, salut l’artiste, mais cela n’occulte pas la dangerosité de l’acte… Car les victimes de ces attentats pourraient y voir la preuve définitive que le régime des Mollahs est inamendable et que la seule façon de le neutraliser est de faire tomber en l’attaquant massivement…
Dans toute cette affaire, les pauvres Irakiens continuent d’acquitter un très lourd tribut. Pour quelles raisons ? On l’ignore. Ou presque.