LA CRISE DE L’EURO : NOTRE ARGENT EST IL EN SECURITE DANS LES BANQUES DE LA ZONE EURO ?
L’euro est en crise, cela dépasse le cas grave qui ne fut qu’un symptôme, le plus voyant, étant entendu qu’une chaîne craque là où le maillon est le plus faible. Les gouvernants ont compris l’étendue de la crise systémique et c’est pour cela qu’ils travaillent d’arrache pied, même le week end pour colmater la brèche et montrer aux spéculateurs et aux marchés que l’euro sera défendu. Malheureusement, Monsieur Jean-Claude Trichet (que je connais et aime bien ) n’a pas dit ce qu’il aurait dû dire : nous sommes prêts, nous la BCE, à injecter des centaines de milliards pour sauver notre monnaie européenne. En revanche, M. Trichet l’avait fait pour sauver les banques : il ne faut plus attendre…
J’ai entendu dire que la faute, le retard de l’intervention en faveur de l’euro, était imputable à la Chancelière allemande, Me Angela Merkel. Ce n’est pas juste de dire cela. Cette dame, fille de pasteur, née dans l’ancienne RDA, a jugé que les Grecs nous avaient menti et trompés (belogen und betrogen) et qu’il convenait de les punir pour cette raison. Elle a raison. Les Grecs, berceau et fondement de notre civilisation, nous ont toujours menti, notamment pour le coût des jeux olympiques. IKls nous ont trompés pour ce qui est de leur déficit et de leur endettement.
Certes, parler de punition en matière de gouvernance économique n’est pas très fin, mais sur le fond, cette femme a raison.
La question qui se pose aujourd’hui est la suivante : faut-il recourir à des recettes conventionnelles ou prendre des mesures exorbitantes (comme les Américains en 2008/9) qui multiplièrent par trois le bilan de leur banque centrale qui racheta tous les actifs pourris afin d’assainir…
Seule une mesure aussi radicale découragera les spéculateurs dont certains se disent que le sort de l’Euro est scellé (en allemand : besiegelt)…
Et qu’adviendra-t-il de l’argent des honnêtes gens dans les banques de la zone euro, en cas (improbable, je l’espère) d’effondrement ?
Il nous faut une gouvernance économique de la zone euro.