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L’AVENIR EST IL ECRIT QUELQUE PART ? DE LA PREVISIBILITE DES ACTIONS HUMAINES…

L’AVENIR EST IL ECRIT QUELQUE PART ? DE LA PREVISIBILITE DES ACTIONS HUMAINES…

Pourquoi un sujet aussi sérieux alors que l’été commence, que les gens sont en vacances et que nous pensons tous à nous détendre ? C’est le résultat du match de foot ball (Espagne / Pays Bas) qui m’y a fait penser.
Vous avez tous entendu parler du poulpe Paul et de l’autre perroquet, deux animaux censés nous prédire le résultat de matchs qui n’avaient pas encore été joués ? Comment ext-ce possible et quelle faculté auraient donc ces animaux pour prévoir l’imprévisible ?
Le fait n’est pas nouveau. Déjà dans l’Antiquité, on confiait aux prêtres et à certaines ordalies le soin de déterminer de quoi demain sera fait. Toutes sortes de consultations de types divinatoire ou prémonitoire avaient cours. Je pense aux prêtres grecs, polythéistes évidemment, qui observaient la réaction des coqs sacrés : le roi voulait savoir avant d’aller en guerre si le sort des armes lui serait favorable. Le prêtre, lui, faisait mine d’observer l ‘attitude des coqs et de poules : si ceux ci dévoraient les graines qu’on leur donnait, alors il fallait faire la guerre, sinon ikl valait mieux s’abstenir ou s’attendre au pire. Mais chacun comprendra que les prêtres n’avaient qu’à affamer la basse cour si l’on voulait la guerre ou la gaver la veille si l’on voulait rester en paix chez soi.
On voit dans la Bible la nécromancienne d’En-dor que Saül consulte en secret, sans se faire connaître : on voit arriver le prophète Samuel qui fait de sombres prédictions au roi Saül, prédictions qui hélas se réaliseront…
Mais si on laisse de côté les fraudes pieuses et les petits arrangements servant les intérêts de tel ou tel autre, l’avenir est-il vraiment écrit quelque part ? Et dans ce cas, quelle est la valeur de la liberté, du libre arbitre de l’homme ? A quoi servirait la peine que l’on se donne, si, en tout étatde cause, tout est décidé déjà par une nécessité aveugle et inflexible à la fois ?  Pire : A quoi serviraient les prières si rien ne peut dévier le sort qui est suspendu au-dessus de nos tête, telle une loi d’airain ?
Nous pouvons préparer l’avenir, mais nous ne pouvons pas admettre qu’il nous soit pré-remis, pré-donné, pré-paré. Faute de quoi, le déterminisme absolu régnerait en maître incontesté et il ne servirait plus à rien de travailler, de fournir des efforts.
L’homme a pourtant toujours eu cette envie irrépressible de pré-voir, de pré-venir : après tout, c’est ce que fait le bulletin météorologique, chaque matin que Dieu fait… Il y a donc l’idée que temps ne dépend pas de nous, qu’il est donné d’avance et que nous pouvons, par notre science, prévoir ce qui nous attend.
Quel rôle jouait l’astrologie dans l’Antiquité et au surtout jusqu’à la Renaissance ? Nous dire ce qui était déjà prévu par les astres pour nous. Cela s’appelle le déterminisme astral auquel ont cru les hommes les plus religieux que la terre ait jamais portés… Dans cette même perspective, on prétendait prévoir la durée de vie d’un être, dès le jour même de sa naissance…
Paradoxalement, les hommes (comme dans le cas des Grecs) ont souvent confié à des animaux le soin de découvrir l’avenir. On l’a a vu pour la coupe du monde de foot ball… Vous rendez vous compte alors que nous envoyons des vaisseaux spatiaux sur Mars !!
Je ne parviens pas à me faire à l’idée que l’avenir est écrit quelque part car cela signifierait une hétéronomie du sujet moral. Si les astres ou une intelligence cosmique supra terrestre ou surhumaine a déjà prévu que je pourrai (ou ne pourrai pas) déployer tel ou tel effort pour aboutir à quelque chose, comment pourrais-je vivre avec cette idée ? Les hommes et les femmes ne se marieraient plus, on ne ferait plus d’enfants si l’on sait par avance qu’ils ne seront pas heureux, on n’entreprendrait plus rien si l’on savoir par avance le fin mot de l’Histoire.
En fait, c’est l(‘angoisse humaine qui explique ce comportement, la peur du lendemain. On demanda un jour à un président de la République quand donc il avait décidé de remanier son gouvernement. Il se refusa obstinément à répondre en expliquant ceci : si un gouvernement connaît la date de sa mort, comment voulez vous qu’il travaille ?
Tout est dit. Et l’aventure humaine, elle, continue… Jusqu’à quand ?

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