Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

STELE POUR JAMES JOYCE DE LOUIS GILLET

STELE POUR JAMES JOYCE DE LOUIS GILLET. PREFACE ET EDITION PAR OLIVIER CARIGUEL. AGORA, POCKET, 2010

Mon ami François Laurent, Directeur général Adjoint de Pocket m’a fait l’aubaine de ce petit livre Louis Gillet, de l’Académie Française, grand critique littéraire des années vingt et découvreur de James Joyce dont il critiqua (de manière plutôt amène) le célèbre ouvrage, Ulysse. C’est un petit livre excellent, sans prétention, et qui se lit avec plaisir. Surtout, il vous réconcilie avec l’Ulysse de Joyce que je n’ai jamais pu lire jusqu’au bout. Il faut dire qu’un tel purana où des centaines de pages peuvent être consacrées à un seul individu, en une seule journée, où il ne se passe presque rien… Je pense évidemment à ce pauvre juif errant Léopold Bloom…
Le sort de James Joyce fut scellé le jour où, encore enfant, il dut répondre à la question suivante de son maître : quel est votre héros préféré, lui demanda-t-il ? Ulysse, répondit le petit Joyce… Mais ce n’est pas un héros, rétorqua le pauvre curé… Peu importe ! Le mal était fait… On connaît la suite.
Louis Gillet a consacré pas moins de trois beaux essais à l’Ulysse de Joyce qu’il appris à connaître dès le début des années trente, lorsque ce dernier élut domicile (si l’on peut dire) à Paris.  Je n’ai jamais pu lire ce livre en entier mais Gillet m’en a redonné envie de tenter le coup une nouvelle fois.
On n’a jamais compris comment cette ouevre est devenue un chef d’œuvre. Je n ‘ai jamais compris, non plus, pour quelles raisons, au juste, Joyce avait consacré tant de centaines de pages au sort de ce pauvre Bloom : préfigurait-il l’errance d’Irlandais catholiques à travers le monde ? Etait-il un miroir de la vie de l’auteur lui-même ? Dans ce cas, l’écrivain irlanais dont les œuvres furent interdites d’impression aux USA (en raison de ses obscénités) à dû être très malheureux…
Une autre chose m’a frappé : pourquoi tant de jeux de mots, de re-vocalisations de termes de maintes langues, un peu à l’image des kabbalistes…
Bref, ces critiques littéraires écrits d’une main de maître m’ont réconcilié avec la littérature. Je me remettrai à l’Ulysse de Joyce, grâce à Louis Gillet et à son préfacier, mais aussi et surtout grâce à son éditeur M. François Laurent, qui me fit l’aubaine de ce beau petit livre.

Les commentaires sont fermés.