LE KURDISTAN, UN AUTRE PALESTINE AU PROCHE ORENT ?
Tel est bien le titre d’un intéressant article dans le Monde du 15 juillet. Il s’agit de voir ce qui rassemble ou, au contraire, oppose la situation de ces deux groupes humains.
Disons d’emblée que les Kurdes sont plus avancés et plus légitimes dans leurs revendications nationales : écartelés entre quatre puissances proche orientales, l’Iran, l’Irak, la Turquie et la Syrie, ils n’ont pu souffler qu’après que les USA leur avaient aménagé une zone à l’abri des attaques de Saddam. Aujourd’hui ils sont principalement en butte aux attaques turques. Et c’est là où l’article du Monde ne laisse pas d’être intéressant : son auteur souligne que M. Erdogan avait reçu à Ankara une délégation du Hamas or le même homme prétend combattre le terrorisme kurde (PKK) chez lui. L’auteur de l’article relève l’énorme contradiction : les deux mouvements terroristes, Hamas et PKK sont sur la même liste noire des Nations Unies…
Par ailleurs, l’auteur souligne aussi l’émoi d’Israël face à cet anti-terrorisme très sélectif. D’ailleurs, dans sa fièvre anti-israélienne, M. Erdogan a mis sur le compte d’une aide imaginaire israélite, les récentes attaques meurtrières contre ses soldats : selon lui, l’Etat hébreu se vengerait en aidant le PKK. Le Turc s’inquiète aussi, dit-on, de la grande liberté d’action des instructeurs israéliens dans le Kurdistan irakien où ils encadrent les spécialistes dans différents domaines qui vont de l’irrigation à l’armement…
Bref, cet article est intéressant car il souligne le caractère passionnel ainsi que l’instabilité de cette région du monde. Mais sa comparaison a des limites : les Kurdes furent réellement victimes de partages iniques qui dépecèrent leur pays en plusieurs entités. Il semble, toutefois, que leur fort taux de natalité (déjà 20% de la population en Turquie) leur donne quelque espoir de l’emporter un jour prochain.
Espérons que ce sera pour la cause de la paix et de la prospérité