Le permis à points : faut-il être tendre avec les chauffards ?
Contre l’avis du ministre de l’intérieur et des comités ad hoc, le parlement français a, comment dire, assoupli la récupération de points perdus à l’occasion de petites infractions. Mais la question est : peut on parler de petites infractions lorsqu’il y va de sa propre sécurité et de celle des autres ?
Certes, quand on vous retire un point parce que vous rouliez à 72 km/h là où il ne fallait pas dépasser les 70… que pensez de cette mesure ? Quand vous prêtez votre véhicule à un proche qui commet le même type d’infraction, comment réagir ?
Le souci des initiateurs de cette réforme était donc louable, d’autant qu’ils ont mis à part les infractions graves qui, elles, demeurent en dehors de cet assouplissement.
Contrairement aux USA par exemple ou dans les pays nordiques, les Français ont mis longtemps à mesurer la gravité de la délinquance routière. Il fallait donc sévir et ce fut Nicolas Sarkozy qui , du temps où il était au ministère de l’intérieur, avait donne le signal de la reprise en main.
Au fond, tout irait très bien si cette mesure du permis à points n’avait pas conduit des centaines de milliers de Français à conduire sans permis… Vous imaginez les conséquences en cas d’accident.… Or, bien des Français, comme ailleurs, ont besoin d’un permis de conduire pour continuer à travailler. Comment faire sans permis ? Mourir de faim ?
Il fallait donc assouplir tout en renforçant la répression contre les abus les plus graves.