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Mikhael Khodorkovsi et Vladimir Poutine : le déni de justice

Mikhael Khodorkovsi et Vladimir Poutine : le déni de justice

 

Vu et entendu ce matin vers 8h 30 sur France 24, un focus sur le cas de cet ancien oligarque russe, patron de Ioukos, une grande firme chargée d’extraire et de commercialiser du pétrole. K. a été condamné sur des motifs politique et aussi parce qu’il dénonçait ce qu’il appelait l’entourage mafieux du pouvoir. En conséquence de quoi, ce même pouvoir russe le fit arrêter, juger et condamner à huit ans de prison dans un camp en Sibérie. Et voici que Poutine a demandé à une justice aux ordres de condamner une nouvelle fois cet homme que même huit années de détention d’un régime particulièrement sévère n’ont pas réussi à briser.

Cette fois ci, c’est bien pire ; la même justice a reculé devant ce grand mouvement de l’opinion publique. Alors que le juge devait donner lecture du verdict aujourd’hui, l’annonce a été remise à lundi prochain, au beau milieu des vacances de Noël… La manœuvre est grossière et M. Poutine risque, un jour prochain, de s’en mordre les doigts. Il devrait cesser de s’acharner sur un homme que, de toute manières, il ne réussira pas à briser.

Ce qui frappe aussi, c’est la diversité des soutiens de Mikhaël K : des journalistes, des anciens ministres, des membres de la société civile etc.. Et même des prêtres orthodoxes alors que K est d’origine juive, si je ne m’abuse.

Un point critique à l’égard de K : c’est bien de défendre ses idées, d’affirmer haut et fort ses convictions, mais un minimum de prudence s’impose quand on a affaire à d’anciens membres du KGB. Je ne me permettrais jamais de donner des conseils à M. M/K. mais il devrait mettre une sourdine à ses critiques contre le régime, même si l’actuel président russe souligne lui-même la crise de la justice dans son pays.

V. Poutine devrait comprendre que l’ère Brejnev, celle de la stagnation, est définitivement révolue et qu’il pourrait bien, un jour, devoir rendre des comptes, à la suite d’un tel déni de justice : mais que peut faire contre lui, si puissant, un pauvre homme dépouillé de ses avoirs, privé de tout et croupissant dans une geôle depuis plus de huit ans, sans remise de peine, sans rien ?

L’injustice a des limites.

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