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LA SITUATION EN EGYPTE

LA SITUATION EN EGYPTE
Apparemment, le président Moubarak a fait preuve de plus de savoir faire et d’intelligence que son malheureux homologue tunisien, contraint de plier bagage en moins de trois heures et de se retrouver en exil, bien loin de chez lui. Le scénario que j’envisageais s’est réalisé : une petite révolution de palais, comme dans du velours, puisque le chef des services secrets, l’homme de confiance du président, a été nommé vice président tandis q’un autre général, déjà ministre, a été promu Premier Ministre. L’arméee  n’a pas lâché son chef, elle a repris un pouvoir qu’elle n’avait jamais quitté, mais elle le fait sous couvert de respect constitutionnel.
Il semble que les dignitaires de l’armée se soient entendus sur une bonne sortie de crise en plusieurs étapes : d’abord, on dote le pays d’un nouveau gouvernement pour calmer les manifestants. Ensuite, on rétablit l’ordre. Pour finir, on enclenche quelques réformes qui faisaient tragiquement défaut et pour finir, M. Moubarak passe la main à son Vice président et homme de confiance, le général Omar Soleimane…
Ce dernier connaît parfaitement les rouages de l’Etat et surtout ceux de l’armée car il est la tête de l’appareil sécuritaire depuis de nombreuses années. En outre, il a la confiance des pays occidentaux et est un partenaire apprécié des Israéliens qui ne manqueront pas de le prévenir si des menaces imprévues venaient à compromettre son action.
Que penser de tout cela ?
Hélas, même si la stabilité devait revenir, on n’oubliera pas les victimes, plus d’une centaine, nous dit-on, au cours des émeutes. Le retour à la normale ne se maintiendra que si la situation des masses égyptiennes devait changer. Tous ces peuples, privés de démocratie et de liberté depuis des décennies, doivent réduire leurs armées, leur politique bellciste et tout miser sur l’économie et l’éducation. Tous ces régimes ont argué de situation de crise à l’extérieur (Israël) pour se maintenir au pouvoir. Et pour y parvenir, ils sont semé le vent…
En arabe, on dit aladi yazra’ou al hawa yahassdou a-rih

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