Mais que se passe-t-il en Syrie ?
Les Etats voyous peuvent-ils se régénérer, s’amender ? Cela paraît impossible. Et la Syrie en offre un exemple frappant. Jacques Chirac, mû par ses amitiés libanaises, avait à juste titre ostracisé le régime syrien (qui maintient l’état d’urgence et suspend les libertés depuis 1963), soupçonné d’être pour quelque chose dans l’assassinat de Rafic Hariri, le père de l’éphémère Premier Ministre Saad Hariri. Ce jeune dirigeant politique est tombé à la suite d’une manœuvre du Hezbollah, véritable marionnette entre les mains de ses maîtres libanais et syriens. Et c’est justement dans le pays de Bachar el Assad que cinq manifestants au moins ont été tués hier par les forces de l’ordre, dans la ville de Dera…
Il semble que le reste du monde, je veux dire le monde civilisé, n’accepte plus que de tels régimes continuent de sévir contre leur propre population et à nourrir le terrorisme international. Dans des pays comme l’Iran et la Syrie, ce modus operandi est devenu une politique d’Etat. Mais voilà, une réalité nouvelle s’est imposée à la vitesse de l’éclair : l’Egypte est tombe, la Tunisie est tombée, la Libye est en train de tomber, le Yémen va tomber et ne veut plus d’un dirigeant sanguinaire qui a fait tuer tant de manifestants désarmés. Aujourd’hui, c’est le tour de la Syrie ui réagit comme à l’accoutumée, au lieu de tirer des leçons des événements récents.
Aucun pouvoir ne peut tenir face à un soulèvement populaire : le temps n’est plus où le père de Bachar elAssad pouvait faire tuer en plein jour des dizaines de milliers d’hommes et de femmes entrés en rébellion contre lui… De telles exactions ne sont plus possibles.
Il est vrai aussi que les pays occidentaux nt mis un terme à cette complaisance désastreuse face aux pays arabes, même si ceux ci ont du pétrole…
Si nous parvenions à développer des énergies nouvelles et à nous passer des hydrocarbures, nous priverions les pays en questions d’une arme et d’un chantage insupportables…
Le salut viendra peut-être des masses arabes, enfin conscientes des bienfaits de la démocratie et de la nécessité de vivre en paix avec tous leurs voisins. Leur intégration dans la mondialisation est à ce prix…