Pour ou contre l’assistanat social : RSA ou RMI ?
L’approche des élections présidentielles en France provoque un certain nombre de débats salutaires. Vu la persistance, pour ne pas dire la pérennité de la crise, on en vient à se poser des questions sur la notion même de solidarité sociale, l’entre aide que les membres d’un même groupe social sont tenus, moralement, de se porter les uns aux autres. tous les Etats démocratiques ont adopté le système de l’aide sociale : l’assurance-maladie, l’assurance-chômage, l’assurance-vieillesse. Si vous perdez votre travail, si vous tombez malade et si vous êtes trop vieux pour continuer à avoir une activité professionnelle, vous devez avoir droit à un soutien émanant de la société dans son ensemble. C’est la charte même d’une humanité civilisée et cela s’appelle l’éthique sociale.
Depuis quelque temps, l’UMP préconise que ceux qui, au titre du RSA, reçoivent une aide de la société, s’engagent à donner quelques heures de leur temps par semaine, en compensation de ce qui leur est offert. Par exemple, des travaux d’intérêt général. Est-ce une mauvaise chose ? Je ne le crois pas. Après tout, cela permet, sans déclassement ni humiliation, de réintégrer le circuit de l’emploi et de retrouver une certaine dignité à ses propres yeux. Certes, nul n’est dans le besoin de manière joyeuse, nul ne se réjouit d’être au chômage ou en arrêt-maladie… Mais la situation est devenue telle qu’il faut réagir.
Sait-on que la France consacre 30% de son produit intérieur brut à des redistributions sociales ? Je trouve que nous devons être solidaires les uns des autres, ne laisser personne sur le bord de la route ni dépourvu de soins, mais dans la mesure où l’on est en situation d’offrir une contre-partie à la société dans laquelle on vit, il faut le faire.
Le problème est qu’en France on ne peut jamais aborder sereinement ces problèmes qui sont pourtant d’un intérêt vital. Car il saute aux yeux que nous pourrons plus continuer sur cette lancée, en raison de la raréfaction des richesses, de la montée du chômage et du creusement des déficits sociaux.
Que faire d’autre ? Je me le demande…