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La France et l’Algérie

La France et l’Algérie

 

La très récente visite du ministre français des affaires étrangères, M. Alain Juppé nous permet de revenir un instant sur l’état des relations entre la métropole et son ancienne colonie. On sait que de telles relations ont toujours été empreintes de passion et de récrimination,s l’Algérie se croyant fondée à être une sorte de porte-parole du tiers-mondisme ou du monde arabo-musulman. Les récentes émeutes survenues sur place ainsi que les graves bouleversements ayant secoue le monde arabe l’ont conduit à plus de circonspection car le danger guette le parti unique et les équipes dirigeantes depuis l’indépendance.

L’Algérie avait, dans un passé récent, articulé contre la France de très graves accusations qui n’avaient pas été suffisamment étayées, et cela probablement pour satisfaire l’opinions intérieure (e.g. l’accusation infondée de génocide culturel venant d’un président que l’on venait de soigner dans notre meilleur établissement hospitalier, celui du Val de Grâce…)

En revanche, face à tout ce remue-ménage apparent, dans les coulisses, les dirigeants algériens sont su faire preuve d’un bon pragmatisme qui atteste leur vraie compétence : ils coopèrent largement contre al-Quaida avec les Américains et n’hésitent pas à entretenir des relations commerciales particulièrement intéressantes avec un petit pays du Proche Orient que les autres Arabes rêvent depuis longtemps de détruire…

M. Juppé a fait part de sa satisfaction à la suite de ces entretiens avec les Algériens, et c’est heureux car ce voisin de l’autre rive de la Méditerranée devra un jour ou l’autre se convertir à la démocratie, accorder aux minorités berbères et kabyles des droits spécifiques, et dernier mais non moindre, cesser de donner des leçons de bonne conduite aux uns et aux autres. Le plus gros problème, qui nous inquiète tous, reste évidemment celui des islamistes du FIS… Là, la plus grande vigilance s’impose.

Selon certains milieux, l’OTAN soupçonne certains milieux de ce pays d’aider subrepticement les forces du colonel Khadafi à résister en leur livrant véhicules, armes et munitions. Si cela s’avérait, ce serait un jeu dangereux car l’aviation de l’OTAN n’aurait aucune difficulté à neutraliser ces convois… Mais il ne s’agit pour le moment que de rumeurs.

En tout état d e cause, les autorités de ce pays savent que le régime libyen n’a plus d’avenir et qu’il ne résisterait plus très longtemps. Mais dans l’intervalle, le peuple libyen souffre : il importe d’abréger ses souffrances.

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