Mais que se passe t il au juste sur les bords du NIl: selon toute apparence, les généraux égyptiens sont pris à leur propre piège. Ils ont cru offrir une pâture, une véritable victime expiatoire au peuple en sacrifiant leur ancien chef et voila que le peuple révolté par tant d'années de souffrances et de dictature, ne veut plus rien entendre et réclame justice!
Que les choses soient bien claires: malgré toutes les fautes de l'ex Raïs, j'ai pour lui une ceetaine commisération. Sa vue hier, allongé sur une civière, face à ses juges, m'a profondément trioublé. Certes, la dictature est abominable mais citez moi un seul pays, partageant la même culture et la même civilisation, qui n'ait le même problème.
Les généraux n'aveirnt pas prévu que certains avocats de la défense demandearaient l'audition du chef de la junte actuelle, car c'en est une, pour qu'il témoigne Or, Hosni Moubarak, à lui seul, n'a pas pu mettre toute l'Egypte sous coupe réglée, il lui a fallu des relais, lesquels gouvernenent aujourd'hui le pays.
Moubarak face à ses juges a dû méditer sur l'ingratitude et le cynisme des grands de ce monde qui, il y a encore quelques moi,s le serraient dans leurs bras, lui faisaient la bise, lui donnaient l'accolade et voila que maintenant plus personne.
On ne sait jamais quand une révolution s'arrête ni où elle veut bien s'arrêter. Les généraux qui ont tous été promus par Hosni Moubarak sont eux aussi partie prenante dans le régime déchu. Ils n'ont pas choisi la bonne méthode: le premier d'entre eux devrait s'adresser à la nation, comme les Arabes aiment le faire, et dire la vérité: plus de haine, plus de guerre, le développement, le travail, encore et toujours.
Ne pas dire la vérité au peuple égyptiens, aujourd'hui, c'est tenter de chevaucher un tigre affamé...