Pitié pour Jacques Chirac. Non à l’acharnement judiciaire
Trop d’impôt tue l’impôt ! Trop de rigueur dans la poursuite de la justice tue la justice. Il faut laisser Jacques Chirac tranquille car il incarne une partie, un morceau de France. Qui oserait imaginer l’ancien chef de l’Etat déclinant, debout, devant un simple tribunal correctionnel, son nom, prénom, adresse et revenus ? Il faut savoir s’arrêter et juguler enfin cette haine sociale, cet esprit revanchard qui caractérisent tant, hélas, le Français moyen d’aujourd’hui, lequel se réjouit tellement de l’abaissement des puissants…
Je n’ai pour l’ancien chef de l’Etat français ni admiration ni haine, je reconnais même qu’il fut assez cynique dans ses campagnes électorales et dans l’exercice du pouvoir. Mais ce n’est pas de sa faute, c’est la nature même du combat politique qui l’y a contraint.
Je vois déjà un certain nombre de personnes hurler que la justice est la même pour tous, que nul n’est au-dessus des lois etc… Mais qui peut encore y croire ? Ce n’est pas vrai. Selon que vous pouvez rémunérer les meilleurs avocats ou que vous en êtes réduit à l’assistance juridictionnelle (AJ), vous n’avez pas la même justice. Il faut enfin le comprendre.
En scrutant l’état de santé de cet homme qui a été le chef de l’Etat pendant douze ans, et qui aurait dû, soit doit en passant, s’arrêter dès la survenue de son accident vasculaire cérébral (AVC), on ne peut s’empêcher de méditer sur la vanité du pouvoir humain…
La poursuite de la justice n’est pas l’acharnement judiciaire, de même que la bonne médecine n’est pas l’acharnement thérapeutique. Ce qu’une loi (humaine) a fait, une autre loi (humaine) peut le défaire.
Laissez donc cet homme vivre en paix le temps que D- lui a imparti de vivre.
Comme l’écrit le livre du Lévitique, je me montrerai grand et saint. Un si haut exemple dont les haineux et les méchants devraient s’inspirer.