LA CRÉATION D’UN ETAT PALESTINIEN RÉGLER-T-ELLE
LE CONFLIT DU PROCH ORIENT ?
C’est effectivement la question que tout le monde se pose. Aujourd’hui, en regardant France 24, on pouvait entendre un jeune Palestiniens de Ramallah s’interroger sur l’opportunité, voire la viabilité d’un tel Etat, disait-il, sans travail, sans ressources, sans frontières, sans armée, et surtout controversé au sein de ses propres tenants. Mais ce n’est pas le problème.
La vraie question est de savoir si les Arabes, en général, acceptent pour toujours l’existence d’un Etat juif d’Israël, appelé à vivre à leurs côtés dans la paix et la concorde… Or, des décennies de discours anti-sionistes rendent cette miraculeuse conversion quelque peu irréaliste.
Une majorité d’Israéliens pensent –et malheureusement les déclarations arabes ne démentent pas leurs craintes- que leurs voisins n’envisagent la création d’un Etat que comme un premier pas vers l’annihilation de leur propre Etat qui est juif et veut le rester. Ils craignent donc que cet Etat, s’il venait à voir le jour, ne soit que l’avant-poste de la grande armée arabe qui pourrait être encore plus proche des centres vitaux d’Israël et constituerait une menace intolérable pour le pays.
Ont-ils raison ? A d’autres de juger. On relève cependant qu’aucun représentant arabe de poids n’a jamais dit publiquement qu’il acceptait l’Etat juif d’Israël pour toujours et que les juifs avaient des droits imprescriptibles sur cette terre si convoitée (on ne comprend toujours pas pourquoi puisqu’il s’agit de quelques arpents de terre sablonneuse couvrant tout juste la superficie de deux départements français de taille moyenne…)
Une clarification est donc nécessaire. Et la question des frontières, cruciale, doit être réglée avant.
Mais il existe un moyen pour établir une fois pour toutes la confiance et introduire un autre climat : que les Palestiniens fassent à leur tour refleurir le désert, le leur, assainissent leur économie, et combattent résolument le fanatisme et le terrorisme. Ils permettront alors à leurs peuples d’entrer de plain pied dans la mondialisation qui risque de passer sans s’arrêter.
Le reste viendra tout seul. Presque automatiquement. Cela sera plus payant que toutes les gesticulations d’aujourd’hui qui, je l’espère, ne dégénéreront pas dans un affrontement qui ne sert aucune des deux parties.