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DSK : Qu’est ce qu’une faute morale ?

DSK : Qu’est ce qu’une faute morale ?

Les prévisions n’ont pas été démenties et révèlent une caractéristique indéniable de notre époque : on aime bien les drames, les tragédies, les confessions, bref tout ce qui brise les tabous et met des individus à nu, de préférence les puissants : en bref, l’émission sur DSK hier soir sur TF1 fut très suivie.

Je ne me livrerai pas à une analyse lexicale ni thématique comme le font à satiété les commentateurs ou certains avocats qui s’écoutent parler, ravis de pouvoir enfin sortir de l’obscurité où ils sont plongés toute l’année : ce que je veux faire, c’est réfléchir sur la notion de faute morale et voir ce qu’elle suggère.

Qu’est ce qu’une faute ? C’est la violation d’une règle émise par des autorités, en l’occurrence des autorités morales et spirituelles. C’est pour cela que DSK a parlé de morale lui qui, il me pardonnera, s’il le veut bien, a passé une bonne partie de sa vie à se soucier si peu de la fidélité conjugale, entre autres choses…

C’est contre un ensemble de règles, de conventions et de lois que DSK a péché ; Il le reconnaît mais prend bien soin de se placer sur le terrain de la morale qui n’est pas cela de la faute pénale, laquelle entraîne eo ipso une sanction des tribunaux. En s’auto-accusant, ou plutôt en reconnaissant sa faute (mais non sa culpabilité) DSK se soumet au jugement de l’éthique dont nous avions si souvent parlé ici même : la justice ne peut plus rien reprocher à DSK, mais il y a tout le reste… car on est jugé par ses actes.

Il y a une pérennité de la morale, de l’éthique. La philosophie morale est la plus importante aux yeux de grands philosophes, comme Kant qui nous a appris à considérer l’impératif catégorique, absolu, ne souffrant aucune restriction d’aucune sorte.

Lorsque l’on reconnaît avoir péché contre la morale et avoir causé du tort à autrui, on doit solliciter leur pardon, suite à un repentir sincère. Et cela DSK ne pouvait pas le faire publiquement, encore quoi cela donné à ce caractère de contrition un aspect plus complet.

En fait, nous devions ce que les cyniques ont pu lui dire dans on entourage immédiat : Allons donc, ne te fais pas de soucis, ils font tous ça (les puissants), toi, tu as joué de malchance, tu as été victime d’une machination ou autre, et tu t’es fait prendre… Dans quelques semaines, on ne parlera plus de cela.. Sois patient, etc…

Or, ce n’est certainement pas le type de discours qu’il faut lui tenir.

Nous devons nous attendre à la naissance d’un DSK régénéré. Dans quelques jours, ce sont les solennités du mois de Tichri, DSK pourrait les mettre à profit pour s’amender et prier pour que ses manquements (je ne pense pas qu’il y ait eu viol, mais bien adultère) ne se reproduisent plus jamais…

Un vieux prophète qu’ l’on lit le Jour des propitiations dit bien : celui qui cèle ses fautes ne réussira pas mais celui qui les reconnaît et s’en détourne sera gracié…

C’est la grandeur du repentir. Un être qui se repent est un être qui renaît. Le cas le plus célèbre et qui est nettement plus grave que la faute de DSK n’est autre que celui du roi David (1040-970), qui tomba follement amoureux de Bethsabée et fit mourir son pauvre mari, afin d’échapper au scandale d’une maternité adultérine… Grâce soit rendue au Ciel, on n’en est pas là.

C’est tout ce qu’on souhaite à DSK qui reste un grand économiste.

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