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IL Y A TRENTE ANS, ROBERT BADINTER OBTENAIT LA SUPPRESSION DE LA PEINE DE MORT

IL Y A TRENTE ANS, ROBERT BADINTER OBTENAIT LA SUPPRESSION DE LA PEINE DE MORT

De quoi vous entretenir ce matin où il fait gris en Normandie : de l’intervention de DSK sur TF1 (et auquel je souhaite bonne chance) ou de l’anniversaire de la suppression de la peine capitale ? Du deuxième sujet, évidemment !

Robert Badinter, homme intègre et juriste remarquable, avait fait de la suppression de la peine capitale le combat de sa vie. Je l’ai revu récemment lors d’une réception à l’Ambassade d’Allemagne, il est resté vif intellectuellement malgré le poids des années.

La plupart des Français étaient alors opposés à la peine capitale sans toutefois accepter eux-mêmes de la donner. Je suis moi-même un peu dans ce cas. Ceux qui violent des enfants ou des femmes sans défense, ceux qui assassinent des personnes âgées, ceux qui tirent sur des agents de la force publique, méritent ils vraiment de vivre ? D’autant que les peines incompressibles sont de plus en plus rares. Alors que faire ?

Au plan de l’affect, on peut hésiter mais sur le plan des concepts, aucun doute n’est permis. Il ne faut pas tuer, mais  vous savez sûrement ce que disait un homme politique célèbre vivant au début du XXe siècle : supprimer la peine de mort ? Mais que Messieurs les assassins commencent…

On nous parle de plus en plus de ces malades mentaux, de ces déséquilibrés qui tuent et qui s’en prennent à n’importe qui dans la rue, le métro, bref dans tout l’espace public. On nous explique qu’il ne faut pas les tuer après leurs crimes odieux car ils ne sont pas responsables de leurs actes. Mais dans ce cas, enfermez les à vie. Ne les laissez plus sortir puisqu’ils récidivent généralement.

C’est une décision grave et difficile à prendre, mais la sécurité de nos concitoyens est à ce prix.

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