Aider la Grèce est une erreur..
Peut-être avez vous été surpris de voir que le premier ministre Georges Papaandréou a été reçu à Berlin à l’invitation du patronat allemand. En effet, on se serait attendu à ce que ce fût le gouvernement allemand en soi qui invitât ce dirigeant grec. Mais ce n’est pas tout : nous avons tous été étonnés de voir que le Bundestag a soutenu massivement le plan d’aide à la Grèce alors que la majorité de l’électorat allemand refuse de payer pour les Grecs. Comment s’explique cette divergence entre le peuple allemand et les dirigeants du patronat et de l’économie ?
C’est tout simple : l’économie grecque fait office de sous traitante de l’économie allemand qui y dispose de relais efficaces, de main d’œuvre bon marché et docile. CQFD. On se demande alors qui dirige en Allemagne et en Europe ? Les élus du peuples ou les patrons de la finance ?
En écoutant l’allocution du président de la République Nicolas Sarkozy j’ai relevé qu’il avait nettement distingué entre deux types de solidarité au sujet de la Grèce : solidarité morale, d’une part, et solidarité économique, d’autre part. Ce qui signifie qu’il y a dans le soutien à la Grèce des arrière-pensées économiques qui sont légitimes : si la Grèce s’effondre, c’est tout un pan de l’économie allemande qui la suivra, en raison des bouleversements que cette crise entraînerait.
Avec tout le respect pour Me MERKEL et pour M. SARKOZY, je pense que c’est une erreur, il faut faire partir la Grèce de la zone Euro. Si on continue de les aider, les Grecs ne feront aucun effort. Comment voulez vous éviter la paupérisation d’un Etat si ses citoyens n’acquittent pas l’impôt ? On va avoir affaire à un puits sans fond. Nos banques, toutes les banques, vont devoir provisionner leurs créances sur la Grèce qui ne pourra jamais rembourser 350 milliards d’Euros. C’est de la folie. En revanche, nous devons faire preuve d’un peu de mansuétude et prêter à ce pays à un taux très bas.
Rendez vous compte ? Nous en sommes réduits à envoyer des inspecteurs dans ce pays pour superviser la mise à exécution des mesures prises. Mais les Grecs n’accepteront jamais cette limitation de leur souveraineté.
Tôt ou tard, ils devront sortir de la zone Euro. Ou alors jouer à l’Euro-million…