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Rosh ha-Shana, le Nouvel an juif

Rosh ha-Shana, le Nouvel an juif

 

Depuis hier, après le coucher du soleil, les juifs du monde entier ont célébré le début de leur nouvelle année liturgique. Nous sommes selon le comput juig en l’an 5772 de la création du monde. Néanmoins, ce chiffre n’a rien à voir avec des calculs de l’âge de l’univers ni avec des techniques sophistiquées, comme la datation par le carbone 14. C’est une indication qui remonte à la plus haute antiquité et qui doit son existence à la reprise par les Sages juifs de données «scientifiques» de l’époque. Le talmud lui-même reconnaissait qu’au plan de la formation et des connaissances scientifiques, les Sages des nations les dépassaient nettement. Enfin, toujours dans la littérature talmudique, il se trouve une indication sur la fin du monde : l’univers durera 6000 ans et après il sera détruit. Nous tremblons car on entre depuis aujourd’hui dans l’an 5772… Moins de trois siècls !

Redevenons sérieux. Le nouvel an juif, Rosh ha-Shna est une fête austère car les croyants implorent Dieu de les inscrire dans le livre des vivants, de leur donner la paix et la quiétude, qui dépendent de Lui seul, et aussi, je dirais surtout, d’accorder la rémission de leurs péchés. En fait, c’est une longue, une terminable confession qui dure pratiquement 48 heures. Il faut lire et comprendre ces prières pour sentir combien l’âme juive vibre en se présentant devant le tribunal du Très-haut, et aussi lorsque le préposé souffle dans la corne du bélier, le shofar. Ce moment, particulièrement solennel, est censé bouleverser l’orant au plus profond de lui-même et le forcer à entendre enfin, d’où les sons à la fois doux et langoureux, mais aussi saccadés, rappelant le tocsin.

De Rosh-ha-Shana à yom Kippour, le jour des propitiations, on compte dix jours, dits les dix jours de pénitence (assérét yemé teshuva). La spiritualité religieuse juive culmine en ce jour précis où tous les enfants d’Israël demandent pardon au roi de l’univers. Toutes ces prières sont frappées au coin de l’universalisme, mais il en existe, et c’est bien naturel, un certain nombre qui portent sur le peuple d’Israël, sa terre et son avenir ici-bas.

Les prières demandent qu’aucune femme ne perde par accident le fruit de ses entrailles, que le semeur dispose de graines à semer et que l’affamé mange à sa faim (shé lo tappil isha et peri bitnah, ten zéra’ la-zoréa’ we léhém la okhel)

Ce sont des prières qui touchent tout ce qui porte sur son visage les traits de l’humain.

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