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Le sauvetage de l’Euro, la victoire de la Grèce, le recul des banques

Le sauvetage de l’Euro, la victoire de la Grèce, le recul des banques

Les Grecs ont finalement gagné, ils ont fait un calcul injuste, malin, mais très efficace : ils ont compris qu’on ne les laisserait pas tomber et ont, en quelques mois, obtenu sans coup férir un provisionnement de leurs dettes à hauteur de 100 milliards. Les banques ont dû s’incliner sous la pression des Etats, notamment l’Allemagne et la France. Les malins ont gagné mais la morale n’y trouve pas son compte. Certes, les banques exagèrent souvent, nous faisant tout payer au prix fort, y compris les agendas du nouvel an alors il est juste que de temps en tempe elles perdent un peu d’argent. Mais rassurons nous pour elles : ce sont les clients qui vont payer, c’est-à-dire nous tous.

L’Euro a été sauvé, mais à quel prix et pour combien de temps ? Et en outre, les autre Etats malades de la zone Euro vont vouloir imiter l’exemple grec, comme l’Espagne, l’Italie et le Portugal. Ils se diront que l’on a fait grâce à leurs voisins méditerranéens de 100 milliards, pourquoi pas eux aussi ? On a donc créé un fâcheux précédent. Il fallait punir la Grèce et que cette punition fût exemplaire, de même que l’on parle de l’exemplarité des peines. Par ailleurs, on donne à ce pays plus de dix ans pour se redresser or nous savons que la culture de ses habitants sanctionne des siècles de laisser-aller. A ce rythme là, même les Turcs auraient raison de demander à rejoindre l’UE et je suis sûr qu’ils feront preuve d’une meilleure orthodoxie comptable.

En fait, on a trouve des remèdes cosmétiques et apporté des rustines là où il eût fallu changer la chambre à air, voire tout le pneumatique. Il faut aussi comprendre les Etats et leurs gouvernements : on ne pouvait plus laisser les marchés profiter honteusement de la fébrilité de l’Euro et aggraver de cette manière la crise, déjà si forte.

Il y a un autre aspect qui signe la décadence de ce continent et laisse mal augurer de la suite : ce sont des pays comme la Chine et la Russie, voire le Brésil qui vont mettre de l’argent dans la cagnotte pour garantir la solvabilité du vieux continent. Quel retournement de situation. Incroyable et pourtant vrai.

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