L’INTERVIEW DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, NICOLAS SARKOZY
Ayant donné une conférence sur Foi et histoire au même moment où parlait Nicolas Sarkozy, j’ai dû attendre ce matin et cet après midi pour en prendre connaissance et lui consacrer le présent blog. Le président, qui n’avait pas pris la parole depuis des mois, n’a pas été mauvais, loin de là, mais a tout de même éprouvé quelques difficultés à faire passer son message aux Français qui vont se présenter en mai dans les isoloirs pour y déposer leur bulletin de vote dans l’urne.
Or, depuis plusieurs semaines, le PS a astucieusement occupé les media et le président, ainsi que sa majorité, d’ailleurs, n’ont guère pu reprendre le dessus en raison du marasme socio-économique. Comment remonter la pente lorsqu’on doit gérer une crise après l’autre, juguler le chômage, tordre le cou aux aux déficits, rembourser l’endettement etc ? C’est difficile.
Le président pense avoir trouvé le bon angle d’attaque : il a mis en cause l’adoption des 35 heures, de la retraite à 60 ans, et pour finir l’admission de la Grèce dans l’Union Européenne. Et toutes ces mesures on t été prises par des gouvernements socialistes ou sous la présidence de François Mitterrand…
Est-ce le bon système de défense ? On verra. Mais pour le moment, les sondages, dans la mesure où ils constituent une indication sérieuse, ne sont vraiment pas bons. Le vrai bon point du président, celui dont il peut se prévaloir sans crainte d’être démenti, c’est d’avoir -aux côtés de Me Merkel- contribué au sauvetage de l’Euro qui est la monnaie mal aimée des Européens, en raison des problèmes qu’il nous a causé…
Mais la chose qui m’a le plus plu, c’est la convegence de l’économie française avec l’économie d’outre-Rhin. Enfin, un président qui comprend quelque chose à cette expression couple ou moteur franco-allemand. IL faut dire qu’il y a mis le temps : au début de son mandat, Nicolas Sarkozy avait même, un temps, songé à remplacer le couple franco-allemand par un tandem franco-britannique. Le projet s’est évanoui. Le problème avec nos amis d’outre-Rhin c’est qu’il ne nous sera pas très facile de nous hisser à leur niveau… Et cela va prendre du temps, exiger une trop forte discipline. Lequel de nos gands hommes politiques aurait eu le courage de nous dire ce que Bismarck fit placarder dans toutes les salles de classe du IIe Reich : Der Mensch ist nicht Erden um glücklich zu sein, sondern um seine Pflicht zut un (L’homme n’est pas sur terre pour être heureux, mais pour accomplir son devoir)
Cela promet…