L’événement de l’année 2011 : la réhabilitation de DSK en 2012
Que l’on ne se méprenne pas sur le sens de mon propos : j’ai toujours écrit, dans ce journal et ailleurs, que DSK s’était mal conduit au plan des mœurs mais qu’il n’avait jamais commis d’acte pénalement répréhensible (à preuve l’abandon des charges, aucune ne fut retenue, pas une seule) et que même ainsi, il n’en était pas quitte pour autant avec la morale. Ce dont il a lui-même courageusement convenu devant près de 12. 000 000 de Français sur TF1. J’ajouterai à cela, la judicieuse remarques de l’un des meilleurs juristes français actuels, M. Robert Badinter : la plaignante n’est pas la victime. Quand on se plaint, c’est à soi qu’incombe la charge de la preuve. C’est même un principe talmudique (ha-motsi mé-havero, alaw ha-reaya).
J’ai questionné des juristes chevronnés, très au fait des pratiques judiciaires US, tous m’ont répondu que la célérité avec laquelle les policiers et les autorités carcérales ont agi est inhabituelle, pour ne pas dire étrange et pas du tout kosher. Je ne reviendrai pas sur toutes les conjectures développées ici et là, elles me semblent encore insuffisamment étayées, mais il est évident que maintes avaient tout intérêt à la survenue d’un tel incident qui, de l’avis unanime, a reçu une couverture médiatique encore inagalée dans l’histoire de la télévision.
Mais le fait le plus troublant demeure celui-ci : avez vous déjà vu que l’on interroge, arrête et emprisonne en quelques heures, et un dimanche de surcroît, une telle personnalité, sur la foi d’un seul témoignage ? On a appris qu’un accord avait été passé entre DSK et les autorités et voici que soudain l’accord est dénoncé unilatéralement par les Américains à la suite d’un mystérieux coup de fil… Mais, comme toujours, la vérité finira par éclater et nous connaîtrons les dessous de cette mystérieuse affaire…
Mais ce qui m’intéresse ici, c’est la capacité de DSK à rebondir. Il a déjà remporté un grand succès à Pékin, il a retrouvé son allant et son punch, au point de donner de nouveau des conseils lumineux aux grands de ce monde, suscitant ainsi un certain dissentiment de la part de l’actuelle directrice générale du FMI.
Et ce n’est pas fini. Cet homme reviendra, certes pas dans le forum politique, mais dans la gouvernance économique mondiale. Le monde politique est aussi cruel que le monde animal. DSK devrait se le tenir pour dit. Qu’il revoie simplement le spectacle de ce ceux qu’il avait promus et qui attendaient tout de lui… Qu’il les revoie aujourd’hui, tous enrôlés dans d’autres équipes, ne pensant qu’à leur propre avenir… Et qu’il ne tire les leçons qui s’imposent : la politique, pour lui, c’est fini. Il peut faire nettement mieux.
Une seule condition à cela : c’est qu’il tire les vraies leçons de toute cette affaire. J’ai déjà eu l’occasion de citer deux passages talmudiques qui résument bien ce mini drame ;
Lorsque le taureau est enfin à terre, les couteaux se multiplient au dessus de sa tête. Cela montre éloquemment le courage des seconds et troisièmes couteaux…
C’est un petit membre (évér katane hu ba adam) que ce membre (le pénis) dans le corps de l’homme. Si on le rassasie, il a constamment faim, mais si on l’affame, il est enfin rassasié…
Si DSK l’avait su tout au long de son existence, qui sait où il serait aujourd’hui ?