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LE FOOTBALL ET LES PETRODOLLARS

LE FOOTBALL ET LES PETRODOLLARS
La compétition sportive a-t-elle encore un sens ? Pouvons nous encore parler d’équipe nationale ou de joueurs issus d’une seule et unique nation ? En d’autres termes, ne devrions nous pas parler d’une bourse du foot ball comme on parle d’une bourse des matières premières ou d’actions en entreprises industrielles ?

Ces réflexions me sont dictées par la récente arrivée au Paris Saint Germain d’un grand entraîneur italien dont le salaire annuel devrait se monter à près de 7 000 000 d’€, ce qui représente un peu plus d’un demi million d’€ nets par mois. Et je ne doute pas que ce salaire soit amplement mérité puisque l’homme en question est l’un des meilleurs entraîneurs au monde. Disons aussi qu’il sera le mieux payé sur la surface de la terre et sur la planète foot ball.

Mais lorsqu’on y regarde d’un peu plus près, on constate que c’est un petit pays du golfe arabo-persique qui regorge de pétrodollars et de ressources en hydrocarbures qui s’est payé un tel luxe. Ce petit pays pratique souvent une politique d’avant-garde, abrite les télévisions arabes les plus libres, entretient même des relations avec Israël et diversifie son économie tous azimuts, vient d’acquérir l’un des plus beaux fleurons des clubs de foot balls, le PSG.

La question qui se pose est désormais la suivante : qui est représenté par une telle équipe avec de tels joueurs et de tels managers ? La France ou la finance internationale ? Que l’on me comprenne bien : les nations font jouer leurs joueurs sous leurs couleurs nationales, elles mettent en avant un véritable effort national et vantent les mérites sportifs de leurs nationaux. En sommes nous encore là, aujourd’hui ? Lorsqu’on achète des joueurs comme des chevaux de course au marché des yearlings, et que des pays lointains s’en offrent comme on se paierait une voiture de luxe ou les services d’une escort girl, où est le sport ?

Je ne suis pas insensible au fait que, par ailleurs, le sport permet de rapprocher les hommes de tous les pays, même les plus lointains, qu’il permet aussi le fonctionnement de l’ascenseur social, qu’il calme les banlieues, fait vibrer les foules, représente de nouvelles frontières, pose de nouveaux défis, etc… Mais je n’ai pas, pour ma part, l’impression que les aspects positifs contrebalancent vraiment les aspects négatifs.

On doit revenir à la pureté originelle du sport et les champions doivent être d’authentiques champions. Le foot ball, comme d’ailleurs tous les sports, doit se libérer de l’étreinte étouffante, voire délétère, de l’argent.

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