Le cas grec et le drame syrien
Hegel a écrit en substance ceci : les années de bonheur de l’humanité sont les pages blanches de l’Histoire… En d’autres termes plus familiers, les gens heureux n’ont pas d’histoire !
C’est pour ctete raison que la Grèce et la Syrie ne quittent pas, pour des raisons hélas très différentes, nos écrans radars. La Grèce ne parvient toujours pas à s’entendre pour faire des économies. La classe politique dans son ensemble est à blâmer : tant la droite que la gauche ont menti, maquillé les comptes de la nation, fermé les yeux sur la fraude fiscale massive, accepté les pratiques économiques et financières les plus blâmables. Aujourd’hui, on en voit les désastreux résultats : suppression massive d’emplois de fonctionnaires, réduction des retraites de près de vingt pour cent… Et ce n’est pas fini. En fait la Grèce est déjà hors de la zone Euro. Et ce sera très bien si elle la quittait officiellement, l’Europe n’a pas besoin de menteur ni de tricheur d’Etat.
Pour ce qui est la Syrie, chaque jour apporte son lit d’horreur : on nous apprend ce matin la milice privée al-Chabbiha, mutile et achève blessés et médecins dans les hôpitaux de fortune, voire même dans les hôpitaux de campagne. Le clan d’Assad ne se rend pas compte qu’il ne peut pas écraser tout un peuple qui se soulève courageusement contre la tyrannie.
Mais il y a pire, il y a le summum du cynisme criminel, celui de M. Poutine qui soutient qu’il faut laisser les Syriens régler leur différend entre, en d’autres termes s’entretuer sans témoin. La Russie et ses dirigeants actuels portent une lourde responsabilité devant l’Histoire. Il est vrai que dans l’esprit de M. Poutine, le spectre d’un soulèvement en Russie même est très réel : il redoute une intervention extérieure au sein même d e son pays et le cas syrien l’incite à la prudence. Mais guète à la solidarité humaine avec des gens qui souffrent et qui se font tuer.