Eva Joly ne devrait-elle pas renoncer ?
La rumeur enfle, en dépit de l’aplomb apparent que semble afficher la candidate écologiste. Ses dernières prestations télévisées ou radiophoniques ont été assez décevantes, pour user d’un euphémisme. Les gens ne comprennent pas très bien comment un mouvement qui avait le vent en poupe s’est choisi une telle candidate.
Que l’on nous comprenne bien : ce n’est rien de personnel, et les électeurs réticents ou déçus ne font qu’extérioriser le malaise, le désappointement que leur inspire une candidate si peu adaptée aux exigences de la communication moderne…
En fait, il y a dans le choix de cette candidate un certain cynisme : maints dirigeants de ce même mouvement écologique, déçus de ne pas avoir été choisis, ont préféré opter pour une sorte de suppléante qui n’a aucune chance., non point de l’emporter mais simplement de faire un score comparable à ce que l’on peut légitimement attendre d’un candidat écologiste…
Le résultat est qu’un mouvement prétendument porteur, observé par un grand nombre d’indécis, va souffrir de cette désaffection qui s’annonce massive. Sauf erreur, la candidate ne dépasserait pas 2% des intentions de vote. Alors que faire ? faut-il vraiment poursuivre ? Comment feront les écologistes pour rembourser les frais de campagne ?
Il reste encore quelques semaines avant la date limite du dépôt des candidatures. Il faut dépasser les petits calculs personnels et les égoïsmes : certains se voient déjà députés à l’Assemblée Nationale et ne souhaitent pas indisposer le PS qui leur a généreusement accordé des circonscriptions gagnables.
Alors, un pour cent de plus ou de moins, cela n’a guère d’importance.