La trêve entre Israël et Gaza.
Combien de temps va-t-elle durer ? Probablement un bon bout de temps car les dessous de cette soudaine flambée de violence demeurent quelque peu mystérieux. Je m’explique ;
Il y a quelques jours, Tsahal élimine soudainement un chef terroriste et son adjoint dans leur voiture. Motif invoqué : le terroriste préparait un grand attentat contre Israël en passant par le Sinaï. Disposant d’un puissant maillage d’espions au sein même des groupes palestiniens largement infiltrés, Tsahal a eu vent de ces préparatifs et a voulu éviter le bilan désastreux (8 morts) du mois d’août lorsque des palestiniens avaient tiré sur des civils israéliens à partir de la frontière égyptienne, le long de la route d’Eilat.)
Cette action préventive entraîne des tirs d’obus de mortier et autres projectiles sur le sud d’Israël. Avec, en réponse, de grands raids d’hélicoptères de combat. Bilan, près de 25 morts de Palestiniens.
Mais ce qui frappe, c’est ce qui s’est passé après. Comment avoir choisi cette date ? Cela aurait pu attendre… Il semble qu’Israël ait voulu tester quelque chose, notamment la capacité de réaction du Hamas et des groupes terroristes palestiniens en général. Or, cette réaction fut étonnamment faible et modérée. En outre, le système de missiles anti-missiles a plutôt bien fonctionné. Ce fut donc un test. Le Hezbollah, quant à lui, n’a pas bronché, il est très inquiet de ce qui se passe en Syrie et sait que les jours de Bachar sont comptés. Or, sans le régime syrien, l’Iran ne pourra plus le fournir en armes et en munitions, le plaçant dans une situation désespérée face à Tsahal. Enfin, aucun parti syrien ne voudra renouer avec l’Iran et ses affidés libanais au sein d’un nouveau régime à Damas.
Partant, la seule interprétation qui vient à l’esprit, le seul principe d’explication de toute cette affaire, c’est que le grand Etat-Major israélien s’apprête à frapper l’Iran et voulait tester la capacité de rétorsion de ses deux ennemis locaux ; Hamas et Hezbollah.
Tous les observateurs sont unanimes : le Hamas est affaibli, il n’aura plus la majorité à Gaza et lui aussi est très inquiet de voir le régime syrien s’effondrer. Son chef du bureau politique, Khlaed Meschaal quitte progressivement Damas pour s’installer au Caire où les généraux ont choisi leur camp : l’alliance avec les USA et la paix avec Israël.
Dans les prochains jours ou les prochaines semaines, l’Iran va connaître des développements nouveaux.