La délation en France durant l’Occupation…
Le docimentaire de France 3 hier soir sur le drame de la délation en France durant l’Occupation fut particulièrement poignant. ON a vu des hommes et des femmes témoigner de mleurs coupables activités passées au service de l’ennemi nazi. Des gens qui ont considéré que dénoncer leurs compatriotes aux forces d’occupation était quelque chose de banal, de courant. mais ce qui frappe encore, c’est le nombre de lettres, des centaines de milliers, toujours non signées et souvent peu étayées : telle concierge a jeté son dévolu sur les meubles d’une famille juive qu’elle dénoncera à la Gestapo pour cette même raison, tel voisin qui repère une mère et sa fille, trahies par leur fort accent russe, et surtout leur parler yddishn et qu’il dénonce à la Gestapo alors qu’il les croisait poliment chaque matin dans les escaliers… Bref, le bréviaire classique de tout bon délateur.
Mais le plus terrible est le cas de cet honorable professeur de médecine qui voit son fils fréquenter une jeune juive et qui, pour l’en éloigner, ose dénoncer la demoiselle aux autorités allemandes. Le drame est que cette jeune fille périra en déportation et que son fils trouvera la même d’une autre façon, en se lançant éperdument à la recherche de sa bienaimée. Quels drames !
Lorsque André Malraux demanda au général de Gaulle ce qu’il avait éprouvé en reprenant pied sur le sol de France, le chef de la France libre répondit par un mot terrible, un seul : le mensonge !
Que cela serve de leçon. Les mêmes qui avaient acclamé de Gaulle sur la place de l’hôtel de ville avaient déjà acclamé son adversaire Pétain quelques semaines auparavant…