L’atenttat fou de Toulouse : au moins quatre morts
L’attentat fou de Toulouse : au moins quatre morts
La France est stupéfaite. Le président de la République s’est déjà rendu sur place. Le ministère de l’intérieur est mobilisé au plus haut niveau.
Un tireur fou, ivre de haine et de démence violente a tiré sur les enfants d’une école juive de Toulouse. Depuis l’attentat de la rue Copernic, la France n’avait pas connu pareille tragédie.
De leur propre chef, les ténors de la campagne électorale décident de l’interrompre. Marine Le Pen demande le report de son débat ce soir sur France 2. Nicolas Sarkozy a demandé que soit respectée une minute de silence demain mardi, à onze heures, dans tous nos établissements d’enseignement, en solidarité avec les victimes de cette école juive.
Ce qui est encore plus consternant, ce sont les solitudes avec l’attentat contre les parachutistes de Montauban : apparemment, c’est le même modus operandi qui est à l’œuvre et les enquêteurs ne se sont pas trompés qui ont dit redouter une nouvelle action du tireur fou…
La France a du mal à comprendre, à réaliser qu’elle abrite chez elle, en son sein, et sans qu’elle y soit pour quelque chose, un fou furieux, assoiffé de sang, qui doit être immédiatement neutralisé avant qu’il ne récidive. Mais comment faire ? Les policiers par dizaines sont à pied d’œuvre et hormis quelques détails sur l’itinéraire sur ce meurtrier, on ne dispose de rien.
Sauf qu’a présent on voit à peu près d’où il peut bien provenir puisque ces dernières victimes n’ont pas été choisies au hasard, elles ont été ciblées avec aplomb et détermination. Mais ne commettons ni amalgame ni généralisation abusive.
Le régime démocratique avec la liberté d’opinion, de mouvement, de rassemblement etc est quelque chose de terriblement fragile et vulnérable.
La justice fera son travail et le coupable ne tardera pas à être pris et châtié.
Quant aux victimes, des enfants et un adulte, tous juifs, nous disons la formule traditionnelle à leurs proches et à leurs familles, min ha-shamayim tenouhamou.
Maurice-Ruben Hayoun in TDG du 19 mars 2012