Le drame syrien
Deux chiffres résument à eux seuls la nature de la tragédie syrienne : 55 morts hier lors de l’explosion de voitures piégées à Damas, et, au total 850 morts (sans compter les blessés, les disparus et les prisonniers) depuis l’instauration de ce prétendu cessez le feu. : je ne puis m’empêcher de redire ma colère devant la naïveté de M. Kofi Anan qui a pris que les méthodes de la diplomatie traditionnelle auraient quelque effet sur un régime syrien, habitué au seul langage de la force et de la répression. J’ai appris hier dans une émission télévisée que lorsque Bachar s’est rendu au défilé du 14 juillet à Paris, il avait, deux semaines auparavant, fait réprimer durement, dans le sang, une mutinerie de prisonniers politiques…
Qui a bien pu commettre les attentats de Damas programmés pour tuer le maximum de gens. On reconnaît le modus operandi des insurgés irakiens et aussi la main du Hezbollah, ce qui équivaudrait à un acte désespéré du régime, désireux de montrer à l’ONU et à l’opinion internationale que ses adversaires sont des terroristes. En tout état de cause, la communauté internationale reste scandaleusement inactive face à des massacres qui ne vont pas s’arrêter.
A défaut d’une condamnation à l’ONU, en raison du blocage des Russes et des Chinois, il convient de suivre la voie choisie par le Qatar et l’Arabie saoudite. C’est triste mais il n y a pas d’autre solution en vue.