Jean-François Copé et le «racisme anti-blanc»
Cela devait arriver. Depuis des années, on sentait gonfler cette vague des petits Français, ceux qui se plaignent de ne pas être entendus par les pouvoirs publics et qui vivent au contact de ces populations venues de l’étranger et aux mœurs desquelles ils sint confrontés dans leur vie de tous les jours, dans les cités, les immeubles, les rues et les écoles. Telle est la situation objective, même si nous devons tous unir nos efforts pour que la communauté nationale ne dégénère pas en groupes communautaristes et que le racisme et la xénophobie finissent par reculer en France.
Ce qui est nouveau, ce sont les déclarations de Jean-François Copé, ancien ministre et secrétaire général de l’UMP, le parti de l’ancien président Nicolas Sarkozy. Selon M. Copé il y aurait dans ce pays un «racisme anti-blanc» nourri par des immigrés issus d’autres cultures et d’autres continents qui finiraient par rendre impossible la vie de clames et paisibles citoyens qui sont pourtant chez eux en tant que Français.
Cette déclaration, fortement médiatisée, a suscité bien réactions mais a aussi réveillé des craintes et des appréhensions puisque 56% des Français interrogés ont apporté leur soutien à M. Copé. Ce pourcentage est énorme et devrait donner l’alerte aux pouvoir publics dont certaines franges de l’électorat dénoncent ce qui leur apparaît comme une négligence et un coupable laisser-aller. On signale, en passant, l’initiative prise par des riverains phocéens qui se sont fait justice eux-mêmes en évacuant manu militari un camp de gens du voyage, au motif que leurs appels à la police n’étaient pas entendus et en raison de la recrudescence des vols et des cambriolages…
Comment interpréter en terme de sciences politiques ces réactions qui émanent des couches populaires de ce pays ? Le premier constat, celui qui s’impose le plus, est que le système d’intégration ne fonctionne plus. Il ne faut pas tenter de l’amender, il faut en changer, la France doit changer de politique d’immigration. Elle doit muscler sa politique de la ville, ne plus donner la nationalité française au premier venu. Ceux qui veulent rejoindre la communauté nationale doivent en donner la preuve : pas d’exclusivisme religieux, obéissance à la laïcité, acquisition de la langue française et des mœurs de ce pays, fidélité à la France, à son peuple et à son armée (méditez le cas de Mohammed Méra), en une phrase ne pas se contenter d’habiter en France pour les minima sociaux mais y VIVRE, s’identifier à son histoire.
Telle est la pensée des 56% de citoyens français qui se sont reconnus dans les déclarations de Jean-François Copé. Soit. Mais comment faire pour éviter des heurts et des confrontations ?
Il faut mettre plus d’ordre dans les cités et les banlieues. Les gens ne doivent plus se sentir abandonnés, livrés à leur triste sort. Un habitant d’une banlieue située en Seine Saint Denis a tenu à l’auteur de ces lignes un discours tel sur la commune où il vit que je n’ose le résumer ici. Tout y est passé : le bruit, les odeurs, la drogue, le niveau à l’école, l’ambiance dans les rues. Il m’a même dit que dans sa ville, il n y avait plus un seul restaurant… français !
Cet homme, un retraité paisible des PTT fait certainement partie des 56%. Il faut veiller à ce que ce score ne soit jamais atteint par un célèbre parti d’extrême droite.