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Titre de la noteLa conférence de presse du président François Hollande

La conférence de presse du président François Hollande

 

Enfin, le président est de retour. Hier après-midi, lors de la première conférence de presse de son quinquennat, François Hollande a vraiment donné l’impression qu’il était à la barre. On le sentait solidement arrimé au gouvernail, animé d’une vision et porteur d’un projet.

 

Les esprits chagrins, qui n’ont pas toujours tort, disent que François Hollande est enfin apparu comme le vrai chef de l’Etat, ferme et bien installé aux commandes et non plus comme le premier secrétaire d’une formation politique, courant éperdument derrière des synthèses introuvables. Ceci n’est pas un point de détail. C’est un changement essentiel nettement perceptible même dans la conduite et l’attitude des ministres vis-à-vis du chef de l’Etat.

 

Je m’attarde quelque peu sur la forme et le style car le président n’a fait aucune annonce, tranchant avantageusement sur le style et le tempérament impétueux de son prédécesseur qui générait un projet nouveau ou une idée nouvelle chaque jour que Dieu fait… En contrôlant strictement la parole présidentielle et en traçant clairement les contours de son intervention, le président Hollande a imposé son style qui, là aussi, diffère fortement de celui de son prédécesseur.

 

Même s’il a largement fait comprendre (sans le dire clairement) qu’il changeait de cap pour se rapprocher des contraintes économiques et financières, il s’est voulu apaisant, allant même jusqu’à donner in petto des conseils de modération à son excellent ministre de l’intérieur. Le président se veut donc apaisant et rassembleur. Il a aussi fait preuve de sagesse politique : il renonce temporairement à accorder aux étrangers le doit de vote aux élections locales. Reste aussi le mariage homosexuel… qui va diviser les Français qui risquent de se mobiliser derrière l’Eglise. Souvenons nous de la réforme scolaire sous François Mitterrand…

 

J’ai relevé un certain nombre de déclarations de bon sens qui définissent bien la pensée et le style du président. L’alternance politique, a-t-il dit, n’implique pas eo ipso l’alternance de la situation économique. Traduction claire : patience, je travaille pour le bien-être de la France, donnez moi un peu un peu de temps, ne me jugez pas trop vite,  vous verrez les résultats, la crise n’est pas uniquement hexagonale, elle ne date pas d’hier, etc…

 

Vis-à-vis de la presse aussi, le ton a changé : plus d’algarades, plus d’inutiles décharges d’adrénaline, plus de crispation ni d’agressivité, comme si l’on se trouvait dans un ring opposant deux boxeurs.

 

Est-ce à dire que les problèmes de la France sont  déjà réglés ? Non, ils sont en voie de règlement. Le gouvernement se resserre, la solidarité de l’équipe est renforcée, le climat est en passe de devenir bon. Certes, les promesses seront tenues dans toute la mesure du possible, a fait comprendre le président, même s’il se refuse à prononcer les mots de tournant et de virage.

 

Les Français sont des adultes, c’est un peuple majeur et éduqué, même si ses réactions sont parfois imprévisibles. Le président l’a dit, ce n’est pas uniquement une crise, c’est un changement de monde avec d’autres schémas, d’autres catégories d’action et de pensée.

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