Quelle est la stértégie d’Israël actuellement à Gaza ?
Un fait nous renseigne immanquablement sur la suite des événements au Proche Orient : c’est la mobilisation de près de 75000 réservistes par le gouvernement, ce qui signale l’imminence d’une offensive terrestre sans précédent. Même il y a quatre ans, on n’avait pas vu une mobilisation d’une telle ampleur. Et tout cela parce que des terroristes inconscients ont provoqué Israël en envoyant des obus sur la partie méridionale du pays.
Il semble aussi que la stratégie israélienne n’a pas changé, même si elle s’est un peu infléchie : il n’est toujours pas question de renverser le Hamas à Gaza car cela restaurerait une unité palestinienne introuvable et rendre aux ennemis d’Israël un service signalé. Et je ne fais ici que résumer et analyser la situation et les arrière pensées des uns et des autres.. Il est question simplement d’affaiblir ce mouvement qui a conquis l’enclave par la lutte armée contre l’autre camp palestiniens, le Fatah.
Les réactions des états arabes est, comme à l’accoutumée, virulente par les paroles et très réservée quant aux actes. Il y a une expression arabe qui résume bien la situation : pas de parlotte mais des actes : la aqwal, af’al. On en est loin. Ici aussi, je ne fais que résumer un état de faits. Même le Qatar, l’Arabie saoudite et d’autres états de la région ne souhaitent pas une renforcement du Hamas ni des Frères musulmans, mais ils font semblant afin de ne pas accroître les frustrations de la rue (al-Shar’ al arabi). C’est ainsi. Et les Occidentaux ont mis du temps à le comprendre.
Mais la meilleure illustration est offerte par le successeur du président Moubarak qui vitupère contre Israël mais qui ne va pas plus loi, de peur que le Congrès des USA ne lui retire la manne américaine qui lui permet de vivre ainsi que son peuple. Et il n y a là rien d’offensant : si tous ces pays se décidaient enfin à se consacrer au développement économique et culturel de leurs peuples respectifs, nous n’en serions pas là. Si la démocratie effleurait enfin l’esprit de leurs dirigeants, cela irait nettement mieux.
Les Chinois disent : le fusil obéit au parti. Les artificiers du Hamas ont méconnu cette vérité d’évidence. En envoyant un obus dans la périphérie de Tel Aviv, ils ont mis le doigt dans un engrenage qui risque de les broyer : même si les Israéliens ne veulent pas d’une offensive terrestre, ils ne rechigneront jamais à défendre Tel Aviv.
Que va t il se passer ? Le président Obama a publiquement donné raison à Israël. La Grande Bretagne en a fait de même. Moscou, elle-même, ne condamne pas vraiment Israël… Alors, que penser ?
J’émets un vœu ardemment : que Nasrallah du Hezbollah ne commette pas d’acte inconsidéré car là, ce serait exposer la région à une véritable guerre dont il ne sortira pas vainqueur.
La guerre est une chose trop sérieuse pour la laisser aux seuls militaires…