Entre le Père Noël et la constitution islamiste de l’Egypte
Ce matin, j’hésitais vraiment entre deux thèmes à traiter pour nos camarades internautes : parler du rêve, du Père Noël, de ses symboles pour les valeurs de la civilisation occidentale, ou, au contraire, effleurer l’actualité attristante et désespérante de l’Egypte qui, avec les résultats du référendum, se prépare des jours instables et douloureux. Evidemment, j’ai choisis le Père Noël et tout ce qu’il représente puisqu’on dit en française : je ne crois pas au Père Noël pour signifier qu’on a du plomb dans la cervelle et qu’on ne croit ni au miracle ni au délire.
Ce matin sur I Télé on nous rappelait que des millions d’enfants (mais aussi pas mal d’adultes) écrivent au Père Noël. On nous précise aussi qu’il y a un demi siècle, ce fut Françoise Dolto qui assurait ce secrétariat et qui répondait en partie aux gens qui lui avaient écrit. Quelle histoire !
Il faut tout d’abord dissocier l’origine et la valeur religieuses du symbole social devenu universel, sauf pour des civilisations très éloignées de la nôtre. De même que l’idée du golem n’est plus un thème juif mais un sujet de portée universelles, touchant l’âme humaine, ainsi l’idée de Noël et des cadeaux, de la fête et de l’amour n’est pas restée confinée au seul christianisme : c’est un peu l’universalité de la joie, de la fête et du bonheur. Même si je pense, pour ma part, que cette partie de rêve et d’évasion a été polluée par le commerce et l’argent, récupérée des commerçants peu scrupuleux et âpres au gain.
Il faut faire revivre cette idée de la fête, de la rencontre et du partage. Le seul reproche que je ferai à cette célébration, c’est d’avoir oublié ses racines religieuses et de leur avoir substituées des valeurs marchandes. On l’oublie souvent, mais ceux qui, pour diverses raisons, ne peuvent pas ou ne veulent pas d’adonner à des agapes de la fête païenne, le sentiment de solitude est insupportable. Que de drames de personnes seules aux abords de Noël !
Il faut remédier à ce processus de paganisation de cette fête qui demeure, à l’origine, pour le christianisme son acte fondateur, son acte de naissance. Derrière ces symboles, il y a l’homme, l’homme qui par le feu allumé et par les lumières (comme Hanoukka) veut éloigner de lui, le froid, la nuit et la mort.
Et qui opte pour la lumière. Cette lumière que nous espérons pour tous, et notamment les chrétiens d’Orient en Egypte et en Irak.