L’Irak et la Syrie, satellites de l’Iran ?
C’est la question que les chancelleries occidentales se posent depuis deux jours lorsque l’ancien premier ministre de Bachar el Assad a dit sur Al Arabiya que l’Iran occupait véritablement la Syrie, permettant au régime de subsister car ses propres forces ne suffiraient plus à assurer sa survie. Parallèlement à la Syrie, l’Irak voisin voit se développer des troubles dans la province de l’Anbar où les manifestations sont récurrentes et où les adversaires de l’actuel Premier Ministre Nouri Al Maliki réclament sa démission lui reprochant son mode de gouvernement clanique, dictatorial et hors de tout contrôle..
C’est l’arc chiite que si forme et que tous les régimes sunnites, de la Jordanie à l’Arabie, redoutent plus que tout. On sent bien que l’Iran livre un combat pour sa propre survie et celle de son régime. Menacé de frappes aériennes par les USA et Israël, isolé sur la scène internationale à la suite de son comportement illégal en matière de nucléaire militaire, en proie à de graves problèmes économiques dus aux sanctions de l’ONU, l’Iran a compris que la chute de Bachar entraînerait celle son allié libanais, le Hezbollah et signerait par là même son expulsion définitive de la région. Cela signifierait aussi son isolement prolongé et, à terme, la chute de ce régime des Mollahs qui n’a toujours pas réussi à trouver sa place dans le concert des nations. C’est l’objectif à long terme poursuivi par l’Arabie saoudite et ses alliés dans la région.
In tel régime ne peut subsister que s’il fait des petits et s’il a des alliés à l’étranger. Or, ce cas de figure a du mal à s’imposer, d’où l’emprise de plus en plus tentaculaire sur les deux pays cités, la Syrie et l’Irak.
Que font les USA et leur CIA ? Il est clair que les Américains surveillent cette évolution en Irak comme le lait sur le feu. Il est même probable qu’ils ne sont pas totalement étrangers aux troubles et à la vague de mécontentement dans l’Anbar et en Irak en général où les attentats redoublent de violence. Ayant occupé ce pays pendant près d’une décennie, la CIA a eu le temps d’y installer des réseaux développés et de s’infiltrer dans les sites gouvernementaux les plus élevés. Il n’est donc pas exclu que des changements interviennent prochainement dans ce pays où la guerre de l’ombre entre Américains et Iraniens fait rage.
Pour la Syrie, le dénouement, sans être imminent, ne fait pas l’ombre d’un doute. L’Iran défend une cause perdue d’avance : aucun régime ne peut se maintenir à l’encontre de la volonté de tout un peuple, dans un pays devenu un véritable champ de ruines et où les morts se comptent par centaines chaque semaine. Si rien ne change, on va vers les 100 000 morts, ce qui est une honte.
On a souvent dit que les Etats sont des monstres froids. On en a la preuve chaque jour que Dieu fait