L’affaire de la viande de cheval, une course au profit à tout prix
Si l’on en croit les conclusions provisoires d’une enquête préliminaire, l’étau se resserre autour d’une entreprise française qui serait responsable d’une gigantesque fraude à la viande : faire passer une viande achetée à bas prix pour ce qu’elle n’est pas, c’est-à-dire de la viande de bœuf, et la revendre transformée afin que certains distributeurs puissent proposer ces produits finis à des prix défiant toute concurrence… C’est donc une course effrénée au profit à tout prix (sans vilain jeu de mots), sans se préoccuper des conséquences fâcheuses sur la santé des gens.
Ce qui est d’autant plus inquiétant, quand on regarde les choses de plus près, c’est l’étendue de la fraude qui couvre ou touche l’Europe dans son ensemble. Cela a commencé avec la Grande Bretagne, puis à la France et à présent c’est la Suisse qui semble touchée.
L’industrie agro-alimentaire occupe des positions très fortes dans l’économie des différents pays concernés. Ses chefs peuvent soumettre les différents gouvernements à un chantage autour de l’emploi et autour aussi au sujet de l’approvisionnement. Mais les éventuels problèmes de danger alimentaire à grande échelle incite les Etats à faire preuve de fermeté.
Savez vous à quoi cela fait penser ? Vous avez sûrement entendu parler de grands collectionneurs d’œuvres d’art ou de tableaux de grands peintres qui s’adressent à des intermédiaires en leur disant à peu près ceci : Mon cher, trouvez moi un Matisse, un Picasso ou un Toulouse Lautrec à un très bon prix…
Et que se passe-t-il ? L’indice des tableaux volés dans les musées nationaux ou les collections privées ne cesse de croître ! Quand la grande distribution met en concurrence différents producteurs et que la seule loi est celle du profit et non plus celle de la qualité, vous retrouvez du cheval dans votre assiette…