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A la découverte d'excellents vins allemands, à Paris

A la découverte d’excellents vins allemands à Paris :les plaisirs de l’œnologie d’outre-Rhin

Hier ma soirée fut intégralement allemande. Comme vous avez pu en prendre connaissance dans ces mêmes colonnes , j’ai consacré ma conférence mensuelle à la mairie du XVIe arrondissement au livre de Thomas Mann (1875-1955), Joseph et ses frères (1933-1943) : cette tétralogie est magnifique et est disponible en traduction française chez Gallimard. Je vous en recommande la lecture, à la fois patiente et attentive, car cela couvre près de 1500 pages ! Immédiatement après, nous avons mis le cap sur l’autre rive de l’arrondissement car, chez Monsieur le Ministre plénipotentiaire près l’ambassade d’Allemagne, avait lieu une soirée découverte d’excellents vins allemands. Ce fut une rencontre très soignée, avec peu de gens, ce qui fait que nous avons pu nous parler les uns les autres et échanger nos impressions. Cette dégustation suivait un ordre très germanique, indiquée dans le carton remis aux invités : on a commencé avec un riesling brut de Moselle pour finir avec du riesling edelsüss de Franconie. J’ai bien apprécie le raffinement et la distinction de cette rencontre, wo das Vergnügen für den Magen mit ausgezeichneten Erklärungen über Speise und Trank Hand in Hand ging ( Je vous rassure en sortant je ne conduisait pas, mais les quantités servies étaient si étudiées qu’il n y eut aucun problème. Cette dégustation était accompagnée de merveilleux canapés et tartines dignes des grands gastronomes parisiens. Mais ce qu’il y avait d’irremplaçable, c’était l’intervention, à la fois éclairée et éclairant, de M. Steffen Schindler du Deutsches Weininstitut. Il avait une carte des différents vignobles allemands et nous a commenté les très bons vins rouges produits dans son pays. Le vin, nous disait le regretté Pierre-Christian Taittinger, fait partie de la culture. Et pour ce qui est de l’Allemagne, c’est peut-être aussi important de savourer du Monzinger Halenberg, du Laufener Altenberg et du Müllheimer Sonnhalde que bien lire Goethe et Thomas Mann. Ces vins allemands devraient être mieux connus en Suisse et en France. Et partout ailleurs Maurice-Ruben HAYOUN In Tribune de Genève du 23 mai 2013

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