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  • L'intérêt bien compris de la France: vers une relation apaisée avec l'Allemagne

    L’intérêt bien compris de la France :Vers une relation apaisée avec l’Allemagne… Les observateurs les plus attentifs de ce que l’on nommait jadis, en des temps meilleurs, le couple ou le moteur franco-allemand, respirent et reprennent confiance. Et ce changement positif, bénéfique pour les deux pays, est à porter au crédit d’un homme, plutôt discret mais persévérant et efficace, le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault. Une brève rétrospective s’impose pour situer le contexte. Il faut noter un élément qui fait figure de préhistoire : depuis quelques années, la situation socio-économique de la France qui n’a pas voulu ni pu engager des réformes structurelles à l’instar de son voisin, a tenté de changer d’alliance ou de camp, à mettre en sourdine la relation franco-allemande, pour y revenir par la suite, en prenant enfin conscience de l’intérêt bien compris du pays. Même Nicolas Sarkozy n’y a pas échappé, tant et si bien que par la suite, on a parlé du fameux Merkozy et que l’ancien chef de l’Etat a érigé publiquement l’Allemagne en modèle à suivre. Pourtant, je me souviens avoir été jadis reçu à Bercy par un très important personnage, lorsque Nicolas Sarkozy y était : je me suis entendu dire que la relation franco-britannique pourrait avantageusement remplacer la relation franco-allemande. Cela me parut assez saugrenu mais parfaitement envisageable en raison de l’aplomb de mon interlocuteur. Mais après avoir élu à la présidence de la République, le même Nicolas Sarkozy finit par revenir dans le giron de la relation privilégiée avec l’Allemagne. On a de dire que le président François Hollande a connu la même tentation, parcouru le même itinéraire pour s’en remettre enfin à la même alliance avec notre voisin, la seule voie porteuse d’avenir. Et c’est à un homme peu médiatisé mais travailleur et efficace que nous le devons, le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault. Il a fini par imposer contre vents et marées la solution la plus sage, montrant ainsi qu’il était animé d’une vision et porteur d’un projet. Qui ne se souvient des attaques absolument imprévisibles et tout aussi infondées contre l’Allemagne, voire contre la chancelière elle-même ? Qui ne se souvient des appels à la confrontation, lancés par des leaders politiques que l’on aurait imaginés plus sages et mieux informés ? Depuis hier, le Président Hollande a ramené tout ce petit monde dans le droit chemin en accueillant la chancelière fédérale à Paris et en remettant la coopération entre les deux pays à l’ordre du jour. Certes, ce n’est qu’une bonne intelligence des situations, ce ne sont plus les débordements d’amitié, ce n’est plus la complicité d’antan, en tout cas pas ce que j’ai constaté avant-hier à l’Hôtel de Beauharnais entre VGE et l’ancien chancelier Helmut Schmidt. Mais cela reviendra et le Premier Ministre s’y emploiera sûrement. Sans tintamarre médiatique ni postures exagérées, Jean-Marc Ayrault a fini par convaincre le président de la justesse de ses vues. On ne peut pas incriminer notre voisin ni s’en prendre à lui au motif qu’il se trouve dans une bien meilleure position que nous. Certes, le gouvernement de Madame Merkel a adopté des mesures qui ne sont pas transférables en France Vous ne pourrez jamais payer un ouvrier français à quelques Euros de l’heure. Mais de l’autre côté du Rhin on a pris conscience qu’il valait mieux avoir un emploi, médiocrement rémunéré que pas d’emploi du tout… Il y a un peu plus de dix ans, l’Allemagne était l’homme malade de l’Europe (quand je pense qu’on parlait ainsi de la Turquie avant la première guerre mondiale…) et elle a eu l’intelligence de s’infliger l’amère potion du docteur Schröder. Et aujourd’hui, les résultats sont là. Je me souviens d’il y a quelques années lorsque j’étais professeur associé à la FU de Berlin, avant la réunification. Les autorités de l’université avaient demandé de faire des économies. Et la FU avait tellement bien appliqué (konsequent durchgeführt) les mesures d’économie (Sparsamkeitmaßnahmen) qu’il fallut dire, en peu de mois, que les objectifs avaient été atteints et reprendre un fonctionnement normal… Ce n’est pas en France qu’une telle chose arriverait ! La chancelière va très probablement gagner les élections de septembre et ne changera pas de politique, c’est ce qu’elle a dit clairement hier lors de la conférence de presse à l’Elysée. Il faut savoir gré à Jean-Marc Ayrault d’avoir su raison garder et de ne pas s’être rallié à ceux qui criaient haut et fort qu’il fallait fausser compagnie à l’Allemagne….

  • Soirée-débat au Palais Beauharnais, VGE et Helmut Schmidt

    Soirée débat à l’hôtel de Beauharnais Valérie Giscard d’Estaing et Helmut Schmidt : A quoi ressemblera l’Europe en 2030 ? Ce fut hier, à l’Hôtel de Beauharnais, une très belle soirée-débat comme seuls les ambassadeurs d’Allemagne à Paris savent les organiser : et S. E. Madame l’ambassadeur n’a pas fait exception à cette règle bien établie. Un public trié sur le volet, composé de hauts personnages, anciens ou actuels, de l’Etat, grands acteurs de l’amitié et de la coopération franco-allemande, d’innombrables journalistes, une télévision allemande, se pressaient dans la belle salle de réunion du rez-de -chaussée. Madame Wasum-Rainer avait choisi un excellent journaliste allemand, parfaitement bilingue pour assumer le rôle de modérateur, lequel s’est merveilleusement bien acquitté de sa tâche. Je dois dire, avant d’entrer dans le vif du sujet, que la présence conjointe de ces deux hommes qui avaient tenu, il y a près de quatre décennies, le sort de leurs nations respectives entre leurs mains, était empreinte d’une gravité certaine. On pouvait alors s’abandonner à des réflexions un peu désabusées et sur la fugacité de vie humaine , en général, et sur la vanité du pouvoir. Surtout lorsque l’ancien Chancelier, dont la présence d’esprit et la vivacité constituent un défi aux lois de la nature humaine (il a 94 ans !) a dit que cette visite à Paris était la dernière, une visite d’adieu à notre capitale (Abschiedsbesuch). Quant à VGE on aurait dit qu’il était encore président de la République, sémillant d’intelligence, maniant l’humour avec brio, taquinant un peu Jean-Pierre Chevènement (qu’il avait jadis cherché à exiler en Afrique du sud, il y a presque quatre décennies), relevant, lors de la séance des questions-réponses, que la parité n’avait pas été respectée et qu’il exigeait des questions posées par des femmes, ce qui ne manqua d’arriver dans la minute. Et quand je suis allé le féliciter pour cette belle performance, en présence de Madame l’Ambassadeur, il m’a dit, l’air sérieux : Me féliciter ? Mais de quoi… Bref, un homme heureux de vivre, d’être là au contact avec d’autres gens s’intéressant à ce qu’il dit et fait. Le débat devait porter sur l’Europe en 2030 et pourtant l’ancien chancelier a commencé par parler de la Syrie en disant que l’Europe y brillait par son absence. VGE a répondu que le problème était insoluble, déplorant au passage l’abominable conduite des combattants des deux bords. Mais voici les grands point abordés dans le cadre de l’Europe : a) la question des institutions b) la nécessité d’un gouvernance économique c) la nomination d’un secrétaire général de la commission européenne d) plus d’intégration européenne e) le statut de l’Euro, f) la crise de la démographie européenne ainsi que certains points moins de détail que j’évoquerai plus bas. Selon VGE et H. S. il n y a pas de crise de l’Euro qui jouit d’une certaine stabilité que d’autres monnaies, réputées fortes, seraient en droit de lui envier. Ce qui fait défaut, c’est l’intention politique, l’objectif que les Européens ne voient pas parce que les gouvernants n’en ont pas. VGE, émoulu de l’ENA, mais aussi polytechnicien, nous a gratifiés de véritables exposés ex cathedra dont les Français sont si friands. Il a nettement insisté sur «l’ingouvernabilité» croissante de la commission européenne et même du Parlement de Strasbourg, plaidant pour qu’y siègent les députés nationaux car ceux-ci, au moins, sont au courant des problèmes concrets et n’iront pas, ajouta-t-il avec humour, s’occuper de bouteilles d’huile d’olive dans les restaurants. Il a aussi procédé à une sorte de sélection de pays aptes à demeurer dans l’Union européenne, parlant toujours de l’Italie du nord (sic) et jamais de l’Italie tout court. Tant VGE que H.S. ont émis des réserves sur la volonté britannique de perdurer dans le cadre européen. Les intérêts de la Grande Bretagne semblent être orientés différemment. Un point important soulevé par l’ancien chancelier, un véritable point noir, la décroissance démographique de notre continent. Il a rappelé que dans quelques années il y aura plus de 9 milliards d’êtres humains sur cette terre et l’Europe ne représentera même pas 1% de l’ensemble. Cette façon de tirer la sonnette d’alarme m’a profondément iniquité. Le chancelier a même ajouté que nous risquions d’être satellisés par des nations comme la Chine, mais pire encore, comme l’Inde et le Brésil… Sombres présages. VGE a aussi signalé que le monde musulman qui semble tourner de plus en plus le dos à nos valeurs, allait compter plus d’un milliard d’adeptes. C’est un problème dont peu sont vraiment conscients. On a aussi parlé de la Pologne au sujet de laquelle l’ancien chancelier a marqué une grande compréhension : son histoire l’a placée entre deux écueils, d’un côté, l’Allemagne (non pas celle d’aujourd’hui, mais surtout le militarisme prussien de jadis) et l’URSS d’avant 1989. Ceci a donné naissance à un violent nationalisme que l’on pourrait considérer comme légitime s’il n’aboutissait parfois à un antisémitisme de mauvais aloi.. Je finirai en évoquant les souvenirs personnels des deux hommes : quand se sont ils vus pour la première fois ? Il y a plusieurs décennies, VGE était un jeune député et on l’avait invité à une petite causerie chez un important personnage vivant avenue Foch. VGE se fait présenter les présents et il découvre, tapi dans un coin de la pièce, sous d’impénétrables volutes de fumée, H.S. Ce dernier raconte à son tour une rencontre tout aussi ancienne avec VGE, lors d’une réunion des chefs de gouvernements, des ministres des affaires étrangères et des finances. Il note alors que rien ne doit se décider en Allemagne sans l’avis de la France et rien en France sans l’avis de l’Allemagne… Le chancelier m’a alors vivement ému en prononçant de telles paroles, surtout que son allemand, une excellente langue allemande du nord, était parfaitement articulée (malgré l’inextinguible cigarette !), klar und deutlich ! VGE a stigmatisé ceux qui en France critiquent l’égoïsme de l’Allemagne : nous ne pouvons, dit-il, nous en prendre qu’à nous mêmes : et, de son côté, l’ancien chancelier s’est dit indigné par certaines caricatures, notamment en Grèce, affublant la chancelière fédérale Angela Merkel d’une croix gammée Une seule petite critique : la longueur du débat. Mais cela ne met pas en cause la maestria du modérateur, l’un des meilleurs journalistes d’une chaîne de télévision allemande… … Goethe disait : in der Kürze liegt die Würze ! Mais cela n’entame en rien une soirée si agréable et si riche, au cours j’ai pu parler longuement avec l’ambassadeur Jean-David Levitte dont j’ai très bien connu le père A Messieurs Helmut Schmidt et Valérie Giscard d’Estaing, ces deux grand old men nous souhaitons tout le bonheur possible et une bonne santé. Et la réalisation de leurs vœux pour l’avenir d’une Europe unie et en paix.

  • Soirée-débat au Palais Beauharnais, VGE et Helmut Schmidt

    Soirée débat à l’hôtel de Beauharnais Valérie Giscard d’Estaing et Helmut Schmidt : A quoi ressemblera l’Europe en 2030 ? Ce fut hier, à l’Hôtel de Beauharnais, une très belle soirée-débat comme seuls les ambassadeurs d’Allemagne à Paris savent les organiser : et S. E. Madame l’ambassadeur n’a pas fait exception à cette règle bien établie. Un public trié sur le volet, composé de hauts personnages, anciens ou actuels, de l’Etat, grands acteurs de l’amitié et de la coopération franco-allemande, d’innombrables journalistes, une télévision allemande, se pressaient dans la belle salle de réunion du rez-de -chaussée. Madame Wasum-Rainer avait choisi un excellent journaliste allemand, parfaitement bilingue pour assumer le rôle de modérateur, lequel s’est merveilleusement bien acquitté de sa tâche. Je dois dire, avant d’entrer dans le vif du sujet, que la présence conjointe de ces deux hommes qui avaient tenu, il y a près de quatre décennies, le sort de leurs nations respectives entre leurs mains, était empreinte d’une gravité certaine. On pouvait alors s’abandonner à des réflexions un peu désabusées et sur la fugacité de vie humaine , en général, et sur la vanité du pouvoir. Surtout lorsque l’ancien Chancelier, dont la présence d’esprit et la vivacité constituent un défi aux lois de la nature humaine (il a 94 ans !) a dit que cette visite à Paris était la dernière, une visite d’adieu à notre capitale (Abschiedsbesuch). Quant à VGE on aurait dit qu’il était encore président de la République, sémillant d’intelligence, maniant l’humour avec brio, taquinant un peu Jean-Pierre Chevènement (qu’il avait jadis cherché à exiler en Afrique du sud, il y a presque quatre décennies), relevant, lors de la séance des questions-réponses, que la parité n’avait pas été respectée et qu’il exigeait des questions posées par des femmes, ce qui ne manqua d’arriver dans la minute. Et quand je suis allé le féliciter pour cette belle performance, en présence de Madame l’Ambassadeur, il m’a dit, l’air sérieux : Me féliciter ? Mais de quoi… Bref, un homme heureux de vivre, d’être là au contact avec d’autres gens s’intéressant à ce qu’il dit et fait. Le débat devait porter sur l’Europe en 2030 et pourtant l’ancien chancelier a commencé par parler de la Syrie en disant que l’Europe y brillait par son absence. VGE a répondu que le problème était insoluble, déplorant au passage l’abominable conduite des combattants des deux bords. Mais voici les grands point abordés dans le cadre de l’Europe : a) la question des institutions b) la nécessité d’un gouvernance économique c) la nomination d’un secrétaire général de la commission européenne d) plus d’intégration européenne e) le statut de l’Euro, f) la crise de la démographie européenne ainsi que certains points moins de détail que j’évoquerai plus bas. Selon VGE et H. S. il n y a pas de crise de l’Euro qui jouit d’une certaine stabilité que d’autres monnaies, réputées fortes, seraient en droit de lui envier. Ce qui fait défaut, c’est l’intention politique, l’objectif que les Européens ne voient pas parce que les gouvernants n’en ont pas. VGE, émoulu de l’ENA, mais aussi polytechnicien, nous a gratifiés de véritables exposés ex cathedra dont les Français sont si friands. Il a nettement insisté sur «l’ingouvernabilité» croissante de la commission européenne et même du Parlement de Strasbourg, plaidant pour qu’y siègent les députés nationaux car ceux-ci, au moins, sont au courant des problèmes concrets et n’iront pas, ajouta-t-il avec humour, s’occuper de bouteilles d’huile d’olive dans les restaurants. Il a aussi procédé à une sorte de sélection de pays aptes à demeurer dans l’Union européenne, parlant toujours de l’Italie du nord (sic) et jamais de l’Italie tout court. Tant VGE que H.S. ont émis des réserves sur la volonté britannique de perdurer dans le cadre européen. Les intérêts de la Grande Bretagne semblent être orientés différemment. Un point important soulevé par l’ancien chancelier, un véritable point noir, la décroissance démographique de notre continent. Il a rappelé que dans quelques années il y aura plus de 9 milliards d’êtres humains sur cette terre et l’Europe ne représentera même pas 1% de l’ensemble. Cette façon de tirer la sonnette d’alarme m’a profondément iniquité. Le chancelier a même ajouté que nous risquions d’être satellisés par des nations comme la Chine, mais pire encore, comme l’Inde et le Brésil… Sombres présages. VGE a aussi signalé que le monde musulman qui semble tourner de plus en plus le dos à nos valeurs, allait compter plus d’un milliard d’adeptes. C’est un problème dont peu sont vraiment conscients. On a aussi parlé de la Pologne au sujet de laquelle l’ancien chancelier a marqué une grande compréhension : son histoire l’a placée entre deux écueils, d’un côté, l’Allemagne (non pas celle d’aujourd’hui, mais surtout le militarisme prussien de jadis) et l’URSS d’avant 1989. Ceci a donné naissance à un violent nationalisme que l’on pourrait considérer comme légitime s’il n’aboutissait parfois à un antisémitisme de mauvais aloi.. Je finirai en évoquant les souvenirs personnels des deux hommes : quand se sont ils vus pour la première fois ? Il y a plusieurs décennies, VGE était un jeune député et on l’avait invité à une petite causerie chez un important personnage vivant avenue Foch. VGE se fait présenter les présents et il découvre, tapi dans un coin de la pièce, sous d’impénétrables volutes de fumée, H.S. Ce dernier raconte à son tour une rencontre tout aussi ancienne avec VGE, lors d’une réunion des chefs de gouvernements, des ministres des affaires étrangères et des finances. Il note alors que rien ne doit se décider en Allemagne sans l’avis de la France et rien en France sans l’avis de l’Allemagne… Le chancelier m’a alors vivement ému en prononçant de telles paroles, surtout que son allemand, une excellente langue allemande du nord, était parfaitement articulée (malgré l’inextinguible cigarette !), klar und deutlich ! VGE a stigmatisé ceux qui en France critiquent l’égoïsme de l’Allemagne : nous ne pouvons, dit-il, nous en prendre qu’à nous mêmes : et, de son côté, l’ancien chancelier s’est dit indigné par certaines caricatures, notamment en Grèce, affublant la chancelière fédérale Angela Merkel d’une croix gammée Une seule petite critique : la longueur du débat. Mais cela ne met pas en cause la maestria du modérateur, l’un des meilleurs journalistes d’une chaîne de télévision allemande… … Goethe disait : in der Kürze liegt die Würze ! Mais cela n’entame en rien une soirée si agréable et si riche, au cours j’ai pu parler longuement avec l’ambassadeur Jean-David Levitte dont j’ai très bien connu le père A Messieurs Helmut Schmidt et Valérie Giscard d’Estaing, ces deux grand old men nous souhaitons tout le bonheur possible et une bonne santé. Et la réalisation de leurs vœux pour l’avenir d’une Europe unie et en paix.