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Le temps médiatique, le temps judiciaire, le temps tout court…

Le temps médiatique, le temps judiciaire, et le temps tout cour…

La catastrophe ferroviaire de Brétigny sur Orge vient nous rappeler un fait : le temps des media n’est pas un temps comme les autres. Il se caractérise principalement par son immédiateté, sa discontinuité et sa volatilité. Et encore je ne tiens même pas compte des imprécisions, des répétitions, bref une véritable inflation du discours, la pire qui soit, plus grave encore, pour une civilisation, que l’usure monétaire…

Des semaines durant, on ne nous parlait que de Bernard Tapie, d’arbitrage, de Madame Lagarde, de Nicolas Sarkozy, de Claude Guéant, etc… Auparavant, c’étaient les bisbilles Fillon-Copé, Marine Le Pen etc… On me rétorquera mais c’est l’actualité, que voulez vous faire d’autre ? Justement, on peut faire autrement.

Pour qu’un sujet monopolise l’information si longtemps, il faut qu’il le mérite et que l’on ait quelque chose à dire à son propos. Mais quand on gonfle artificiellement les choses parce qu’on n’a rien d’autre à se mettre sous la dent ni sous la plume, alors commencent le matraquage, le bourrage de crâne, etc…

Et l’exemple d’un vrai sujet, tragique en soi, puisqu’il y a eu mort d’homme, est venu apporter la preuve de ce journalisme dévoyé : l’accident ferroviaire de Brétigny occupe depuis hier tout le paysage médiatique. Et le m’empresse de dire dans le même souffle que c’est naturel et absolument normal. Mais alors que sont devenus les affaires Tapie et son arbitrage ? Qu’est devenue l’affaire Cahuzac ? Avent cet accident, on avait l’impression que plus rien au monde n’existait ni ne revêtait la même valeur, et voilà que du jour au lendemain, on change de sujet. C’est ce que j’appelle la discontinuité du temps médiatique. Son immédiateté, à présent : dès qu’une chose se produit, les reportages nous saturent d’informations non vérifiées. Enfin, la comparaison avec le temps judiciaire : la justice a besoin de temps et de sérénité, et cette dernière qualité lui a quelque pu manqué cet an ci car elle était sans cesse talonné par une presse avide de sensationnalisme … C’est bien dommage car ce sont des vies humaines qui sont meurtries et parfois même détruites.

Heureusement, il nous reste le temps tout court et que nous vivons. Le temps vécu, c’est la durée. Durée d’une vie, durée du bonheur…

 

 

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