De l'Egypte à la Tunisie
Il semble bien que l'on ait ouvert la boîte de Pandore avec toutes ces révolutions arabes qui n'avaient rien d'un printemps. Partout, ce sont les islamistes et non les bourgeons printaniens qui ont pris le pouvoir, et le plus souvent par les urnes. Et peu de temps après, le corps électoral se rend compte de son erreur et veut se défaire de ceux qu'il a normalement élus. Et là intervient le drame: les islamistes ne veulent pas partir.
En Egypte, l'armée a fait semblant de rentrer dans le rang et de rester dans ses casernes mais les généraux veillaient et, le moment venu, ont sifflé la fin de la partie. Le bilan d'un an du parti islamiste est désastreux: marasme économique grave, insécurité croissante, persécutions accrues de la miniroité copte et viols de la loi. Bref un état précurseur du chaos. L'armée a donc remis les choses à leur place.
La petite Tunisie croyait bien faire en élisant le parti islamiste Ennahda. Et voila qu'un second député de la gauche laïque est abattu en face de chez lui, selon le même mode opératoire que le précédent, il y a quelques mois. Les Tunisiens sont excédés et on les comprend: eux dont le pays était submergé de touristes sont seuls à arpenter des plages désertes, des restuarants vides et un chôma enédméique. Or, ce petit pays n'a rien d'autre pour vivre, à part le tourisme et l'huile d'olives...
Il est grand temps que tous ces pays reviennent à la réalité. La religion n'a jamais fait marcher l'économie. Les incantations ne servent à rien. Comme dit le Psalmiste: les cieux, les cieux sont à Dieu, mais la terre il l'a confiée aux mains de l'homme.
Sage présage, sage constat, sage conseil. Mais que certains s'entêtent à ne pas écouter. Jusqu'à quand?