L’inexorable avancée de MArine Le Pen dans les sondages
Quand a vu l’émission de France 24 avec Marine Le Pen, diffusée hier soir, on ne se demande plus qui est le premier parti de France. Que l’on me comprenne bien : je ne suis pas en train de tresser des couronnes au FN, mais je note simplement que la crise actuelle, jointe à l’inaction du gouvernement, augmentent considérablement le nombre de Français d’&sireux d’apporter leurs suffrages à ce parti qui est en train de changer. Evidemment, comme tout parti politique avant les élections, on sent un certain opportunisme et nul ne sait avec certitude ce que ferait Marine Le Pen si elle devenait ministre, voire plus au gouvernement.
Ce qui m’a frappé hier, c’est la maîtrise des dossiers par la président du FN, il faut bien reconnaître que les journalistes ont, en vain, tenté de la déstabiliser. Elle a répondu à toutes les questions, sans convaincre sur point qui est pourtant crucial dans son programme : tourner le dos à Bruxelles et (même si elle ne le dit plus vraiment clairement) sortir de l’Euro. Quand on lui a rétorqué que la dette de la France était libellée en Euro et que le rétablissement d’une monnaie nationale ferait de nous un frère siamois de l’Albanie, elle a répondu que une infime partie de cette dette, environ 20% était dans ce cas. Ajoutant que l’abandon de l’Euro créerait plus de 300 000 emplois. Voire..
Le plus préoccupant dans toute cette affaire, c’est l’épuisement du projet politique des deux grands partis politiques, à droite comme à gauche : les Français le sentent et notamment reprochent amèrement à l’actuel président de leur avoir menti ou de ne pas tenir ses promesses/ On voit aussi, à droite comme à gauche, qu’au delà de quelques ministres de oids et du premier ministre, cet exécutif doit être immédiatement remanié, voire entièrement remplacé, à l’exception de ces poids lourds qui savent gouverner.
Le mécontentement qui prend des allures violentes s’aggrave et s’étend. Les Français sont des gens respectueux de la loi et leur désarroi qui en pousse quelques uns à un comportement coupable : détruire les radars et les portiques de l’écotaxe ne servira à rien, sinon à accroître les dépenses de l’Etat. A cela, les Bretons répondent qu’ils n’en peuvent plus et que les taxes se surajoutent aux taxes..
Même Jacques Attali qui est loin d’être un suppôt de la droite dit partout qu’il manque de la visibilité, qu’on ne voit pas où est le cap. Le prsident de la République a certainement en tête son propre agenda, mais celui-ci ne coïncide pas avec les attentes des Français, c’est le moins qu’on puisse dire. Tous els commentateurs et les hommes politiques appellent à l’union nationale, mais il ne suffit pas d’appeler, il faut créer les conditions. Or, la politique menée ne va pas dans ce sens. Même la candidate PS à la mairie de Paris, peu suspecte elle aussi de sympathies à droite, insiste clairement pour un profond remaniement.
Il faut dépasser les antagonismes et les craintes, il faut appeler au gouvernement des hommes et des femmes aptes à redresser leur pays sans craindre qu’ils menacent votre place ou votre réélection. Il est dangereux de penser que ce pays subira le fardeau des taxes en silence. Noël approche, les familles font faire leurs comptes avant d’acheter, de partir en vacances, de vivre, quoi !
Que faire ? Dissoudre l’Assemblée ? Renvoyer le gouvernement ? Pratiquer l’ouverture à droite et au centre comme le fit Nicolas Sarkozy vis-à-vis de la gauche modérée ?
AU président de décider.