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Les déclarations du Guide iranien sur Israël

 

              

 

Les déclarations du guide suprême iranien, Ali Khamenei

 

 

 

Israël est voué à la disparition, c’est ce que vient de déclarer le Guide suprême iranien Ali Khamenei devant plus de cinquante mille miliciens à Téhéran. Il a ajouté qu’aucune entité imposée par le force ne peut persévérer dans l’existence.. Avec de telles déclarations incendiaires, il a littéralement asphyxié les chances de succès de sa délégation à Genève, laquelle négocie justement la levée de certaines sanctions contre une réduction du programme nucléaire iranien.

 

 

 

Personne, à commencer par François Hollande et Benjamin Netanyahou, n’a cru en la sincérité d’un régime, déchiré par d’intenses contradictions internes et dont le but avoué est de desserrer l’étau qui étrangle l’économie iranienne, au point de ne plus lui laisser la moindre marge de manœuvre. Le régime des mollahs doit éviter deux écueils aussi redoutables l’un que l’autre= d’abor, il ne faut sembler capituler devant l’Occident car cela provoquerait la débandade des forces qui soutiennent le régime et qui pourraient, du coup, se retourner contre lui puisqu’elles ont amassé avantages et privilèges : enfin, il faut éviter un soulèvement des masses désargentées et désœuvrées iraniennes qui, en défilant par millions dans les rues, n’auraient aucun mal à provoquer la chute du régime…

 

 

 

Des voix se sont récemment élevées en Iran pour contester la ligne du président Rouhani et pour se garder de toute critique personnelle, ce fameux Guide suprême retire le tapis sous les pieds du nouveau leader espérant ainsi rassurer sa bse à peu de frais, tout en laissant son équipe de négociateurs parlementer avec des Occidentaux naïfs et crédules.. On peut s’étonner de cette ambigüité mais pour les Iraniens qui sont les descendants des Perses, il n’y a pas les principes de l’identité et de la contradiction, hérités d’Aristote et repris aussi dans les Evangiles : Que votre oui soit un oui, et votre non un non…

 

 

 

Pour les Ayatollahs, on peut dire oui et non en même, suivant nos intérêts et les opportunités du moment. Pour un esprit occidental bien né, on ne peut envoyer une délégation négocier à Genève et au même moment lui couper ‘herbe sous les pieds en révélant la vraie nature du régime qui, parallèlement aux pourparlers, spécule à long terme sur la disparition d’Israël.. Ou alors, ce qui accroît d’autant notre perplexité, le Guide serait plus fin qu’on ne le croire, il aurait donné des gages aux deux parties : ne vous faites pas de soucis, dit il aux Pasdarans, même si nous réduisons ou abandonnons nos projets de nucléaire militaire, à la longue, l’Etat juif s’effondrera, miné par ses propres contradictions… Et en même temps, après avoir dit cela, il laisse les négociateurs parlementer et conclure un accord qui n’apparaîtrait pas comme une reculade ou pire une capitulation.

 

 

 

Il ne faut pas oublier que le même président Rouhani, jadis chef de la délégation iranienne pour le nucléaire, s’était en ce temps là vanté d’avoir floué les Occidentaux…

 

 

 

Comment faire confiance à ces gens ?

 

 

 

Tant Benjamin Netanyahou que Fr Hollande et quelques autres ont raison d’adopter une attitude ferme face à ce pays qui se conduit comme un voyou sur la scène internationale. Certains de mes lecteurs m’ont récemment fait remarquer qu’Israël n’était pas le seul état de la région à se soucier de l’Iran, il y a aussi tous les émirats du  Golfe avec à leur tête l’Arabie Saoudite… De quels poids pèseraient ils face à un Iran nucléarisé et de surcroît chi’ite, donc en opposition aux Sunnites ? Selon d’autres sources, les liens entre la France et ces pays expliqueraient parfaitement l’attitude de fermeté de la France qui commence à être plus aimée et respectée dans la région en raison des atermoiements de Barack Obama dont la fin du mandat est attendue avec impatience au Proche Orient. En Israël, on a peu apprécié les déclarations de John Kerry, quant à sa tournée dans les capitales arabes du Proche Orient (Ryad) elle n’eut pas les effets escomptés.

 

 

 

En fait, sans le dire vraiment, les USA se désengagent du Proche Orient tout en gardant un œil sur lui. A long terme, la Chine les inquiète car ils savent qu’elle recherche la parité avec eux. Ce qui aurait pour conséquence de gêner les USA dans toutes leurs actions dans tout le continent asiatique. En outre, la découverte de nouvelles sources d’énergie aux Etats Unis même rend l’approvisionnement en Orient moins indispensable.

 

 

 

Mais que les Iraniens ne se réjouissent pas trop vite : l’Etat d’Israël a beaucoup plus de chance de survivre et de perdurer que le régime des Mollahs…

 

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