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Les élections municipales en Turquie

Les élections municipales en Turquie

Décidément, c’est la saison des élections municipales, porteuses de grand changement. Et pas uniquement en France puisque la Turquie vote elle aussi dans un climat qui n’est pas favorable au gouvernement en place. L’actuel premier ministre Erdogan commence à voir les limites de son pouvoir Il y a un parfum de scandale et de corruption qui embaume l’atmosphère politique. Le Premier Ministre islamiste, fidèle à son comportement, s’emporte, menace ses adversaires qui réclament sa démission pour je ne sais quelles affaires de corruption… Une cassette, enregistrée on ne sait comment prétend, à tort ou à raison, que la voix qui parle serait celle du premier ministre demandant à l’un de ses proches (son fils ?) d’être sur ses gardes et de faire disparaître des traces de je ne sais quel argent…… Bref, on le voit, de grosses inquiétudes de la part du gouvernement et une agitation croissante de la part de l’opposition, ce qui ne favorise la sérénité d’un choix politique. Dix ans de pouvoir pour ce parti, c’est peut-être un peu trop. Mais , chose plus grave, M. Erdogan s’en est aux règles laïques du fondateur de la Turquie moderne, il a autorisé maintes choses qui ne l’étaient pas précédemment et s’est mis l’armée turque à dos en faisant condamner son ancien chef d’Etat major à la prison à vie et en procédant à des nominations qui, croit-il, le mettent à l’abri de mauvaises surprises, c’est-à-dire de coups d’Etat. On le dit même, ce Premier Ministre, obsédé par le cas égyptien où l’armée a fini par mettre à bas un régime islamiste pourtant démocratiquement élu. Et dans ce cas aussi, le président déchu Morsi avait pourtant cru s’être entouré de toutes les précautions du côté de l’armée, et en fin de compte, celle-ci n’a écouté que soi même. Dans ces pays là, le seul corps vraiment organisé, constitué et discipliné est et reste l’armée. Toucher à ses chefs, même retraités, est toujours mal vécu. Mais il n’est pas impossible que l’opposition remporte les élections, préparant alors un prochain changement de majorité. Il faut dire rappeler que M. Erdogan a jugé d’interdire la libre circulation des réseaux sociaux qui ont divulgué les affaires dans lesquelles il était compromis. La justice turque lui a donné tort et a condamné ces mesures d’exception Que va t il se passer ? Les résultats des élections nous le diront. Mais il est certain que le peuple turc ne supportera pas plus les sautes d’humeur de M. Erdogan…

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