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Chanter (ou ne pas chanter) la Marseillaise

Chanter (ou ne pas chanter) la Marseillaise en public…

On aurait tort de minimiser ce qui apparaît en fait comme un simple détail. Je ne dis pas que les paroles de l’hymne national français sont inattaquables, parfaites et adaptées au temps présent. Songez à la terrible phrase : qu’un sang impur abreuve nos sillons… Non, ce que je dis, c’est que ce document est devenu un monument et on ne touche pas aux monuments, surtout lorsqu’ils sont situés au cœur même de l’identité nationale.. Or, ce sujet suscite des polémiques car certains s’en servent pour en attaquer d’autres (notamment des adversaires politiques) tandis que d’autres s’exposent inutilement, prêtant ainsi le flanc à la critique..

Tout le monde aura compris que l’on pense à l’actuelle ministre de la justice, mais son cas vient se surajouter à d’autres épisodes qui ont suscité l’indignation. Je pense aux joueurs de l’équipe de France de football.  Un certain nombre de joueurs qui sont africains ou d’origine maghrébine ont ostensiblement refusé de chanter l’hymne d’une nation qui leur a tout donné, une reconnaissance, de l’argent et par dessus tout, l’honneur insigne de la représenter dans les grandes compétitions internationales. Comment porter le maillot bleu tout en rejetant le pays que cela représente et pour lequel vous tentez de remporter la victoire ?

Pour le cas de l’actuelle Garde des sceaux, sans même vouloir prendre parti ni départager les protagonistes, il faut bien reconnaître que son passé ne plaide pas vraiment pour elle. Ses adversaires politiques se souviennent des critiques acerbes qu’elle adressait jadis à la France. Certes, il ne faut pas remonter au Déluge ni à Mathusalem , mais quand vous êtes une personnalité politique, il faut être prudent. N’oubliez pas que la dame en question s’est même présentée à l’élection présidentielle et que certains lui imputent la responsabilité de l’échec de Lionel Jospin… Ce qui n’est pas rien !

Mais revenons à la Marseillaise. On se souvient tous du succès de librairie remporté par un auteur sur ce qu’il nomme avec raison l’identité malheureuse…   Il y a même de la haine de soi, au lieu de s’assumer, de vivre son histoire et de s’identifier à elle.

C’est là tout le problème : qu’on chante ou qu’on ne chante pas l’hymne national, ce qui fait défaut, ce qui fait débat, c’est de ne pas aimer la France. Certains habitent en France mais refusent d’y vivre.

C’est là tout le problème.

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