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Le Proche Orient au cœur des préoccupations du monde

Le Proche Orient au cœur des préoccupations du monde

En faisant une brève revue de la presse, car après tout on est encore en vacances, je me suis souvenu d’une phrase assez cynique d’un ancien homme d’Etat britannique, Anthony Eden qui fit jadis la déclaration suivante : le monde (entendez les relations internationales) ne repose pas sur la justice mais bien sur le pétrole.

Quand on procède à une rapide rétrospective, on se rend compte que les Occidentaux, USA en tête, auraient dû intervenir  il y a bien longtemps contre les djihadistes d’al-Nosra et de l’Etat islamique. On pourrait même croire aujourd’hui qu’ils interviennent  pour éviter un génocide comme tente hypocritement de nous le faire croire le président US actuel, lui qui se permet d’exercer des pressions sur Israël qui lutte courageusement contre le Hamas, tête de pont de l’islamisme au Proche Orient ; en réalité, il n’en est rien, les grandes puissance interviennent, conformément à la phrase d’Anthony Eden  car les terroristes se sont rapprochés dangereusement des puits de pétrole, matière première indispensable pour l’Occident qui est souvent parti en guerre pour moins que cela.

Il y a les puits de pétrole d’Irak, mais le Koweït et l’Arabie Saoudite ne sont pas très loin. Et eu égard à l’état d’impréparation des armées de ces deux pays, les islamistes n’en feront qu’une bouchée et alors, pour reprendre le dessus, il faudra des années.

C’est le constat que font les USA et les nations occidentales : la situation ne sera pas redressée en quelques jours ou en quelques mois mais en quelques années. On a laissé le Qatar mener une politique tous azimuts de déstabilisation, armer, voire surarmer des terroristes qui, durant ce temps, détourneront le regard des palais des émirs et des gérontes de ces pays. Des pays, je le rappelle, auxquels les USA vendent inconsidérément des  quantités astronomiques d’armement , sans se soucier de leur destinataire final… Mais que peut faire le Qatar avec tant d’obus antichars et d’avions de combat ? Cela me rappelle une phrase prophétique de Lénine qui stigmatisait la voracité insatiable des capitalistes de son temps en ces termes : vous verrez, les capitalistes finiront pour vendre même la corde pour les pendre…  Voilà une phrase forte que les marchands d’armes devraient utilement méditer.

Pour des raisons qui sont loin d’être humanitaires, on a laissé l’Irak sombrer au fond de l’anarchie et de la terreur. Certes, il y eut aussi l’aveuglement de l’ancien premier ministre chiite al-Maliki, qui n’a pas rendu service à son pays. C’est sous son mandat dénué de discernement que le pays s’est divisé en blocs antagonistes (voyez la révolte endémique de la province d’Al-Anbar) ; cela n’a pas suffi à cet homme politique sectaire qui a toujours mal jugé les sunnites, lesquels ont pris leur revanche en ouvrant leurs bras et leurs villes aux francs-tireurs de l’Etat islamique. On ne s’explique pas autrement la facilité et la rapidité de la progression des islamistes. Bien sûr, il y eut aussi la débandade de l’armée irakienne qui s’est enfuie en abandonnant des tonnes d’armes et de matériels, sans même songer à les détruire, avant sa retraite précipitée.

On peut donc dire que les prochaines semaines ou les prochains mois verront le retour clair ou déguisé de troupes occidentales au Proche Orient. Au fond, Amin Maalouf avait raison d’écrire dans Les désorientés que ce conflit empêche la paix de régner dans le monde.. La guerre à Gaza est un peu l’arbre qui cache la forêt car c’est toute la région qui est instable et menacée, à l’exception notoire de l’Etat d’Israël. La Syrie, l’Irak, l’Egypte, le Liban, la Libye, aucun de ces pays ne repose sur des bases saines et solides. Je souligne, même l’Egypte. Al-Sissi n’est certes pas un homme seul, mais il n a pas encore eu le temps de fonder un régime ni de préparer des hommes susceptibles de le remplacer en cas d’empêchement ou d’attentat.

Et je ne parle même pas des gérontes d’Arabie ni des Emirs des émirats locaux..

Il serait temps d’instiller un peu de solidarité humaines désintéressée et d’équité dans des relations internationales qui en ont bien besoin.

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