Les propositions du Medef pour créer un … million d’emplois
Ces propositions font l’effet d’une bombe et mettent en évidence ce que pense vraiment le patronat français du gouvernement actuel et de son président. Certes, la France est à l’arrêt, elle est même en panne, mais cela ne change rien à la mentalité de ses habitants. On doit bien admettre, humainement parlant, qu’aucun homme sur cette planète ne veut régresser ni revenir sur ce que l’on nomme en France les avantages acquis. D’ailleurs Yvon Gattaz, le père de l’actuel président du Medef s’était taillé un petit succès de librairie en frappant une formule : l’I.A.A. : l’irréversibilité des avantages acquis ! Comprenez en clair ; les Français ne veulent pas faire preuve de flexibilité, ils s’arcboutent sur un modèle français que même un politicien modéré comme Bruno Le Maire considère comme mort…
Que veut le Medef ? Il veut réformer entièrement le code du travail qui a cours en France, ce Code qui compte plus de 1500 pages aujourd’hui et auquel aucune entreprise ne comprend plus rien. Le Maire propose de le remiser et d’en écrire un autre qui ne dépasse pas les 150 pages… Alors que veut le Medef ? Justement aller dans le sens de la simplification et de libéralisation : moins de jours chômés, plus du tout de smic, le droit de travailler le soir et les dimanches, bref une vraie révolution au point que les syndicats, même modérés, crient au scandale et à la provocation…
Que faut il penser de tout cela ? Les choses doivent changer mais doucement et tout en protégeant les plus exposés, les plus faibles. Un syndicaliste, outré par de telles propositions, a même dit que si l’on y allait vraiment, on finirait par imposer le travail des enfants. Evidemment, il ne saurait en être question. Mais d’un autre côté, voyez un peu le paysage actuel : les 35 heures qui ont mis l’économie française à terre, les cinq semaines de congés payés, les jours fériés dont le Medef demande la suppression d’au moins deux, etc… Et en face de chacune de ses demandes, le Medef aligne les centaines de milliers d’emplois qui en résulteraient.
Faut il le croire ? Je ne sais, mais une chose est sûre, le Medef tient la corde et sans lui ce quinquennat sera un échec caractérisé. Le patronat français spécule sur l’avenir et n’ignore rien des incertitudes pesant sur l’avenir immédiat de l’actuel chef de l’Etat, lequel cherche en politique étrangère les moyens de restaurer son image.
Certes, la situation est grave, voire dangereuse, mais sommes nous sûrs que la droite ferait mieux ? Certes, elle jouirait de la confiance du patronat qui desserrerait un peu l’étau, mais la situation ne s’améliorera pas d’un coup de baguette magique.
Je le répète il faudrait un gouvernement d’union nationale, capable de mobiliser toutes les énergies et toutes les bonnes volontés. Là aussi, il est question de mentalité : les Français sont ils prêts à décrisper la vie politique ? Depuis VGE, on l’espère et on l’attend.