Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La mort de Rémi Fraisse, les dangers d'une radicalisation

 

La mort de Rémi Fraisse, les dangers d’une radicalisation

La disparition tragique d’un jeune homme de 21 ans dans des circonstances qui restent à éclaircir risque d’assombrir encore plus le ciel électoral de François Hollande qui n’y est pour rien mais dont la position institutionnelle fait qu’il est, aux yeux de ses administrés, responsable de tout ce qui se passe dans ce pays. Les investigations s’annoncent très compliquées et les autorités semblent marcher sur des œufs. Certains commentateurs ont tenté hier, visiblement gênés, d’imaginer la présence de substances explosives dans le sac à dos du jeune homme, ce qui aurait provoqué, directement ou indirectement, sa mort.. Au fond, on n’en sait rien, et même si tel était le cas (je dis bien même si), cela n’exonérerait pas les forces de l’ordre, auxquels l’opinion reproche l’usage de telles armes (grenade offensive). Pour être neutre, il faut aussi pointer du doigt la dangereuse radicalisation des mouvements protestataires qui semblent  prendre un caractère de plus en plus éruptif. La crise y est sûrement pour beaucoup. Les gens semblent surexcités, la peur de lendemains incertains,, l’immobilisme politique et le procès en illégitimité -en filigrane- fait à l’actuel chef de l’Etat : c’est bien lui qu’on vise en réclamant, comme le fait le front gauche, le départ du ministre de l’intérieur…  Ses adversaires font flèche de tout bois pour l’affaiblir. Certes, c’est un drame qui aurait pu se produire sous un autre régime ou même dans le cas –fort improbable- où François Hollande aurait caracolé en tête des sondages. Mais on en est loin, bien loin. Et déjà les journalistes en sont à supputer le rôle de ce drame dans une éventuelle candidature de l’intéressé en 2017. Ce drame montre aussi qu’on ne maitrise plus les événements. J’en veux pour preuve le désarroi des membres du gouvernement qui ont mis près de deux jours avant de réagir, se voyant reprocher un évident manque de compassion. Même Nicolas Sarkozy s’est senti obligé d’y faire allusion lors d’un meeting à Marseille où il a vanté son action à la tête du ministère de l’intérieur et même de l’Etat. Je disais plus haut que les nuages s’accumulent à l’horizon du chef de l’Etat qui aurait pu saisir cette opportunité pour s’adresser à l’opinion et tenter de changer l’atmosphère. Il ne l’a pas fait alors que sur les conseils de personnalités diverses il était intervenu dans le cas de Léonarda.. Certains  ont fait le rapprochement. Il faut être très prudent en France, les folies de mai peuvent très bien se produire en automne ou en hiver…

Les commentaires sont fermés.