Le cas François Bayrou
Ce matin sur I-Télé l’ancien ministre de Jacques Chirac et collègue de Nicolas Sarkozy, Fr Bayrou, est revenu sur les sifflets dont fut victime Alain Juppé dans sa bonne ville de Bordeaux. Il semble qu’on n’aille pas vers un arrangement, les couteaux sont tirés et ils ne seront pas rengainés avant longtemps. Il est clair que Juppé a commis une erreur d’appréciation en rappelant devant une salle survoltée qu’il comptait bien concurrencer NS lors de l’élection de 2017. Mais l’affaire se complique puisque ses amis soutiennent désormais qu’il est tombé dans un traquenard… Bref, le combat des chefs reprend à droite et pourrait, selon certains, lui coûter la victoire. On s’est souvent demandé pourquoi NS revenait en politique par ce biais là, la reconquête de l’UMP. C’est pourtant assez clair : sans parti, un candidat n’est rien, sans parti pas de financement clair d’une campagne dont on ne sait presque rien aujourd’hui. Français Hollande bravera t il cette terrible impopularité et se représentera t il envers et contre tout ? Ce n’est pas à exclure car puisqu’il est à 13% il ne peut pas descendre plus bas. En outre, que peuvent bien signifier les sondages à ce niveau là ? Pas grand chose. Les institutions de la Ve république étant c e qu’elles sont, il n y a pas d’alternative avant 2017. Et puis qui sait à quoi la France ressemblera dans deux années ? Certes, il y a l’avis des experts, mais comment disait Paul Valéry les experts sont des gens qui se trompent selon les règles… On vient d’apprendre que Jean-Claude Juncker a décidé d’injecter plusieurs centaines de milliards dans l’économie européenne afin de favoriser le retour de la croissance. Par conséquente, rien n’est définitivement joué. Il faut attendre et espérer. Un avenir meilleur, peut-être.
Alain Juppé se trouve qu’il le veuille ou non, sur le chemin de NS. C’est donc un obstacle que ce dernier ne mettra pas longtemps à balayer. Imaginons ce qui va se passer à partir de dimanche 30 novembre : NS à la tête d’un parti de droite ! Chaque jour que Dieu fait, il y aura des commentaires acerbes sur la politique gouvernementale, chaque jour des réponses de l’Elysée ou de Matignon. Vivrons nous un enfer ? Je ne le souhaite guère mais c’est bien probable.