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La mort du roi Abdallah

La mort du roi Abdallah d’Arabie Saoudite

Ce décès pose un problème aux démocraties occidentales, intéressées par le soutien diplomatique et parfois militaire de ce royaume musulman considéré comme modéré au plan international, même si sa politique intérieure, notamment sous l’angle des droits de l’homme (houqqout al insane), est un véritable défi aux valeurs démocratiques. Les protestations fusent depuis que la Grande Bretagne a décrété certaines mesures pour  accompagner la mort de ce souverain arabe, de son côté, le président français va faire le déplacement aujourd’hui même pour présenter au nouveau roi les condoléances de la France. Et cela suscite des remous que l’on peut comprendre : depuis le début de l’année, huit exécutions capitales par décapitation ont eu lieu en place publique ! Et les femmes n’ont toujours pas le droit de conduire leur véhicule, il faut la présence à leurs côtés d’un tuteur mâle, prouvant ainsi qu’elles ne vont pas se livrer à la débauche ni tromper leur époux. Quelle mentalité ! Dans un pays où la pratique du harem est courante ! Alors pourquoi devons nous ménager ce pays dont nous rejetons les pratiques sans hésiter, mais que nous critiquons avec tant de modération diplomatique ? Parce que c’est le plus grand producteur de pétrole au monde, qu’il a d’énormes réserves de dollars, que son appui contre l’Etat islamique est indispensable et que son basculement dans l’autre camp serait une catastrophe à l’échelle mondiale. Certes, certains dénoncent à juste titre cette duplicité sans égale d’un pays qui finance le terrorisme qu’il prétend, par ailleurs, combattre. Les Occidentaux commettent toujours la même erreur avec ceux qui n’ont pas la même culture qu’eux : le cartésianisme n’est pas la chose au monde la mieux partagée. Tout le monde ne lit pas l’Evangile selon Saint Matthieu qui prône que votre oui soit un oui et votre non un non. Tout le monde ne connaît pas les syllogismes d’Aristote, fondés sur les principes de l’identité et de la contradiction. Ici, c’est plutôt, ma main droite ignore ce que fait ma main gauche.

Ce qu’il faut espérer pour faire bouger les lignes, c’est de découvrir des substituts aux énergies fossiles. Ainsi, notre dépendance nous permettra de faire triompher partout les valeurs de l’humanisme, même religieux.

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