Inquiétudes au sujet de l’Egypte
Visiblement le maréchal-président qui a pris le pouvoir sur les bords du Nil ne parvient pas, à l’heure qu’il est, à ramener le calme dans son pays. Un terrorisme qui n’est pas résiduel continue de sévir en Egypte, notamment au Caire et aussi dans le Sinaï où des branches d’Al quaida et de l’Etat islamique s’implantent de plus en plus. Depuis quelques jours, on a même appris que les élections législatives prévues pour une date assez proche, venaient d’être repoussées sine die. Ce n’est pas un bon signe et cela prouve que la normalisation, à défaut du calme, n’est plus à l’ordre du jour.
La position stratégique de l’Egypte en fait un facteur essentiel dans la région et même dans l’ensemble du monde musulman. Ce pays a toujours occupé la première place grâce à superficie et à sa population qui approche les 90 millions d’habitants. On se souvient qu’il a toujours réussi à rétablir ses positions et à regagner le terrain perdu : lorsqu’il signa une paix séparée avec Israël, ce pays fut mis au ban de la nation arabo-musulmane, mais petit à petit, il s’est rétabli et aujourd’hui nul ne songe plus à lui contester son rôle pilote.
Mais la chute du président Moubarak a ouvert une longue période d’instabilité avec l’élection du chef islamiste que l’armée, après un temps d’observation assez long, a fini par destituer. Ce coup d’Etat ne semble pas avoir ramené le calme et la stabilité. A preuve, l’achat massif d’armes par l’Egypte qui aurait plutôt besoin de la création de nouvelles richesses. Dans la région, les choses ne s’arrangent pas et l’Egypte a été contrainte d’adopter une attitude très dure à l’égard de l’enclave de Gaza, dont les dirigeants sont accusés d’attaquer ou d’aider à attaquer l’armée égyptienne dans le Sinaï.
Que l’Egypte le reconnaisse ou non, il y a dans la population des soutiens au Hamas et aux Palestiniens.
La répression ne suffit pas. Il faut aussi une solution politique.