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Quelle sera la durée de vie du nouveau gouvernement israélien?

Combien de temps durera le gouvernement de Benjamin Netanyahou?

C’est la question que tout le monde se pose… Une voix de majorité après tant de négociations, de contacts et de pourparlers. En fin de compte, la victoire de B. Netanyahou ne fut pas si éclatante ni si large. Certes, la coalition travailliste ne faisait pas le poids mais on se rend compte que le camp de la droite est désuni. Le principal responsable n’est autre que Avigdor Libermann qui, avec ses six députés, aurait pu donner plus d’air au Premier Ministre lequel ne débordait pas d’enthousiasme en annonçant son accord avec Naftali Bénett.

Pour porter remède à cette instabilité gouvernementale, il faudrait réformer de fond en comble le système politique israélien. Or, c’est chose quasi impossible. Le système majoritaire bipolaire, droite / gauche ne peut pas exister dans ce pays. Il y a trop de petits partis qui sont des partis-charnière et qui exploitent sans honte les difficultés de constituer une majorité gouvernementale. On l’a vu lors du précédent gouvernement : le Premier Ministre avait rassemblé une coalition hétéroclite dont les principaux ministres ne cachaient pas leur volonté de comploter contre lui. Et au moment qu’il a jugé favorable, le Premier Ministre a convoqué de nouvelles élections, pensant qu’il pourrait se débarrasser des gêneurs.. Au vu des résultats, on se rend compte qu’il n’en fut rien.

On se retrouve, pour ainsi dire, à la cas départ, avec les mêmes difficultés : car chaque parti ne représente que des intérêts particuliers, notamment les partis religieux. Je ne remets pas en cause la légitimité de ces partis qui ont droit à une représentation, ce que je critique, c’est l’absence de ces sensibilités là dans les grands partis. Le likoud devrait avoir une branche religieuse et le parti travailliste devrait en faire autant. Sinon, on est condamné à toujours faire des gouvernements de coalition. D’où l’instabilité gouvernementale, et d’où ces sempiternelles querelles d’ambitions personnelles.

Les fondations de partis en Israël me font penser à la création de religions dans le Proche Orient ancien : c’est une véritable inflation !

Israël est un grand pays démocratique, c’est même le seul de tout le Proche Orient actuellement. Et au train où vont les choses, cela ne va pas s’arranger.

Mais il y a chez ce peuple, unique en son genre, une indiscipline chronique, voire congénitale remontant jusqu’à Moïse. Il faudrait que cela change enfin. Mais cela ne tient pas qu’aux hommes politiques qui sont surtout des politiciens dans ce pays.

Quand vous entendez des Israéliens se confronter aux critiques ou aux opinions d’autrui, vous réalisez aussitôt que ce sont des dialecticiens consommés qui ont réponse à tout. Mais il ne faut pas leur en vouloir car, entourés d’ennemis, menacés d’annihilation, ils ont dû s’adapter aux exigences d’un univers hostile, qui génère un nouveau caractère, une nouvelle manière d’être au monde.

Tout se tient. Et on se rend compte que la politique extérieure sera toujours le thème numéro I de la politique… intérieure.

Ce pays devrait peut-être générer un nouveau concept le mettant à l’abri de ces contingences. Cela passe par une refondation intégrale des rapports avec les voisins. Et pas dans le sens qu’on suppose à première vue.

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